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Appels d’offres à prix plancher par la SAQ

La direction de la SAQ ne nie pas qu’elle fait des appels d’offre à prix plancher! 

Le Journal de Québec publie aujourd’hui en première page que la SAQ fait des appels d’offres en demandant un prix pas trop bas, ce que pourtant lui avait reproché la Vérificatrice générale du Québec.

«Fustigée récemment par la vérifi­catrice générale pour cette prati­que, la Société des alcools du Québec (SAQ) continue de lancer des appels d’offres avec un prix de vente plancher fixé d’avance dans les succursales», écrit je journaliste Pierre Couture.

En effet, la SAQ a lancé un appel d’offres pour deux mousseux rosés, mais exige qu’ils soient proposés à un prix qui devra être supérieur à 11,95 $. Ceci empêche des producteurs de proposer des vins à un prix plus bas.

Comme, nous l’écrivions en juin: un producteur qui a un surplus ou qui voudrait faire un rabais pour entrer sur notre marché ne pourra pas nous faire de rabais. Il devra hausser son prix de départ pour atteindre le prix de détail plancher fixé par la SAQ.

La vérificatrice générale, Mme Guylaine Leclerc, avait critiqué ce procédé. «Pour aider les fournisseurs, la SAQ leur fournit une calculette afin qu’ils puissent déterminer si leur produit se situe dans la fourchette de prix mentionnée
dans l’appel d’offres. Si leur produit ne se classe pas dans cette fourchette de prix de détail, il sera refusé par la SAQ. En procédant ainsi, cette dernière annonce à l’avance le prix qu’elle veut payer. Si leur produit ne se classe pas dans cette fourchette de prix de détail, il sera refusé par la SAQ. En procédant ainsi, cette dernière annonce à l’avance le prix qu’elle veut payer.» (Chap 6; art. 34)

La SAQ annonce donc à l’avance le prix qu’elle veut payer. La direction de la SAQ avait promis de corriger. Mais non, on continue.

Se produit aussi
La réponse de la direction de la SAQ à l’article du journal est délicieuse. «Précisons que le phénomène inverse à la situation énoncée dans l’article se produit aussi», dit le communiqué appelé «rectificatif» de la SAQ. 

La SAQ ajoute aussi que ces prix sont aussi bons que ceux de la LCBO, mais oublie de mentionner que la LCBO fait aussi de tels appels d’offres à prix plancher comme le lui avait reproché le vérificateur général de l’Ontario en 2011.

Dans son communiqué d’aujourd’hui, la direction de la SAQ précise que «Dans son rapport déposé en mai dernier, la vérificatrice générale du Québec recommandait « d’examiner périodiquement la Politique d’achat et de mise en marché pour y inclure les meilleures pratiques en matière d’acquisition et mettre en place des moyens pour favoriser l’obtention des conditions d’achat les plus avantageuses ». La SAQ avait alors souscrit publiquement à cette recommandation et travaille en ce sens.»