Aller au contenu

Vers un label Indication géographique protégée (IGP) Vin du Québec

L’Association des vignerons du Québec a déposé une demande de reconnaissance de l’appellation Indication géographique protégée (IGP) Vin du Québec.

Cette demande a été soumise au Conseil des appellations réservées et des termes valorisants du Québec.

L’association a présenté un cahier des charges très précis définissant quels vins auraient le droit de porter l’étiquette Vin du Québec.

Ceci n’est pas à confondre avec l’appellation Vin certifié du Québec.

Le Conseil des appellations réservées mène présentement des consultations sur cette demande. Consultations qui prennent fin le 10 août.

L’Assocation des vignerons du Québec qui regroupe la plupart des vignerons, mais pas tous, recommande que seuls les vins produits dans une zone précise aient le droit d’indiquer IGP vin du Québec. Cette zone exclut le Bas-Saint-Laurent entre autres.

L’association a choisi de n’inclure que les zones qui ont au moins 900 degrés jours Celcius «moyenne du cumul des degrés-jours de croissance sur la base 10 °C est supérieure ou égale à 900 du 1er avril au 31 octobre et pour la période de 1983 à 2012. (Voir la carte)

 


À titre de comparaison, en Champagne c’est 1050 degrés jours et en Bourgogne c’est 1320.

Ça semble étrange d’exclure toute une partie du Québec! Pourquoi alors ne pas appeler
cette nouvelle appellation IGP Vin du Sud du Québec?

 

 

 

Le taux d’alcool minimal devra être de 7 % pour les vins blancs, de 8 % pour les rouges, mais ne devra pas dépasser 15 %.

Les producteurs auront le droit de l’augmenter artificiellement de 3,4 % par la chaptalisation. C’est-à-dire par l’ajout de sucre ou de moût concentré.

Ça me semble beaucoup, car à ma connaissance, la norme en Europe est limitée à une hausse maximale de 1 % du taux d’alcool.

Le cahier des charges propose aussi qu’on limite la quantité de sulfites à 70 mg/l de SO2 et 420 de SO2 total.

Le millésime indiqué devra contenir au moins 85 % de la récolte de l’année indiquée.
Les producteurs pourront inclure jusqu’à 50 % de raisins ou de jus en dehors de leur domaine, mais au Québec.

Une cinquantaine de cépages seront autorisés.
La concentration par chauffage ou congélation des mouts sera interdite.

Liste des défauts
Acétique, éventé, piqué
SO2
Refermentation
H2S, mercaptan, réduit
Oxydé, cuit
Brett, géranium
Mauvaise odeur, mauvais goût
Moisi, champignon, terreux
Levures, bactérien, butyrique, lactique
Pharmaceutique, métallique, solvant
Animal, écurie, phénols

Un comité d’agrément sera chargé de déguster et d’approuver les vins. Ceux qui contiennent les défauts mentionnés dans ce tableau seront rejetés.

Très bien et bravo. On devrait faire le même exercice pour les vins vendus actuellement à la SAQ. Plusieurs seraient alors rejetés.

«L’Association des vignerons du Québec s’est engagée dans une démarche de qualité visant à valoriser l’indication géographique qu’ils utilisent et dont ils défendent collectivement la réputation. Cette démarche de qualité a d’abord pris la forme d’une marque de certification en 2008. La reconnaissance officielle de l’IGP Vin du Québec s’inscrit dans le prolongement de cette démarche. Dans un contexte de croissance du marché des vins québécois, l’IGP est un outil de qualité, de reconnaissance et de promotion qui offre la possibilité de mieux communiquer aux consommateurs ce qui fait la spécificité des vins du Québec. De plus, elle assurera aux vignerons du Québec une protection intellectuelle de l’indication géographique et de sa réputation.»

Il se produit environ 2 millions de bouteilles de vin soit 16 500 hectolitres de vins sur 500 hectares au Québec. C’est une agriculture plutôt jeune. Les 5 premiers permis ont été donnés en 1985.

Production du Québec
2 millions de bouteilles
16 500 hectolitres
500 hectares
43 % blanc
30 % rouge
14 % rosé
4 % mousseux
1 % vendange tardive
8 % vin de glace

Les cépages permis
Les 100 % Vitis vinifera blancs, gris et rouges.
Les cépages rustiques et semi-rustiques blancs:
Acadie Blanc; Adalmiina; Aurore; Cayuga White; Chardonnel; Delisle; Eona; Frontenac blanc; Frontenac gris; Geisenheim; Hibernal; Kay Gray; La Crescent; Louise Swenson; Okanagan Riesling; Ortega; Osceola Muscat; Prairie Star; Saint-Cliche; Somerset; St. Pepin; Seyval; Swenson White; Traminette; Troubadour; Vandal-Cliche; Vidal; Vee blanc;

Les cépages rustiques et semi-rustiques rouges:
Baco Noir; Baltica; Cabernet Severnyi; Chambourcin; Chancellor; Chelois; Dalnevostochnyi Tikhonova (Dalraming); DeChaunac; Dragon bleu; Frontenac; Geneva Red; Landal noir; Landot noir; Léon Milot; Lucie Kulhmann; Maréchal Foch; Marquette; Montréal Blue; Michurinetz; New York Muscat; Petite Perle; Pionnier; Radisson; Sabrevois; St. Croix; Seyval noir; Skandia; Triomphe d’Alsace; Zweigelt;
Les cépages numérotés rustiques et semi-rustiques blancs: E.S. 4-23-60; E.S. 10-18-14; E.S. 10-18-30; S.V. 23-512;
Les cépages numérotés rustiques et semi-rustiques rouges: DM 8521-1; MN1200; S.V. 18-307; TP 1-1-12, TP 1-1-34.

Vous pouvez consulter le cahier de charge proposé et faire des commentaires à cette adresse
http://cartv.gouv.qc.ca/demande-reconnaissance-l-igp-vin-quebec