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Bordeaux boosté aux pesticides et au déni

Comment se fait-il qu’on utilise encore autant de pesticides cancérigènes pour faire du vin?

Les autorités continuent à autoriser la mise en marché de ces produits réputés dangereux!

Des vignerons sont de grands utilisateurs de ces produits que l’on dit maintenant cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR) et perturbateurs endocriniens.

Une équipe de la télé France 2 est allée faire enquête dans les vignobles de Bordeaux. Après un premier dossier présenté en 2016, l’équipe de l’émission Cash Investigation a voulu voir si la situation s’était améliorée dans le vignoble pollueur de Bordeaux. C’est la région viticole qui avec la Champagne épand le plus de pesticides en France.

Les révélations de l’émission de février 2016 avaient ébranlées la communauté vinicole. Des autorités ont fait des promesses: plus de transparence et moins de pesticides.

La nouvelle émission d’une heure trente intitulée Cash Impact et présentée le 28 février fait le tour du sujet.

Des pesticides dangereux on en utilise encore beaucoup; de la transparence très peu et beaucoup de promesses.

Il est intéressant de voir la réaction des autorités de Bordeaux et du ministre de l’Agriculture. On est dans le déni. On dit faire des progrès, on dit que c’est la faute du gouvernement qui autorise ces produits. On promet de faire mieux, mais tout en restant vague. On réagit en chipotant sur des détails du dossier. Pour ce qui est de la transparence, on peut toujours rêver.

Pourtant, il y a des vignerons qui font sans ces produits, qui sont en bio, même à Bordeaux et on se demande pourquoi les autres persistent dans leurs habitudes nuisibles à la santé et à l’environnement.

Pesticides : notre santé en danger. Émission Cash Investigation, France 2, 1 heure 37. https://youtu.be/wMur3yzqOQM

 

Qu’est-ce qui fera évoluer ces producteurs pollueurs?
Il ne faut rien attendre des autorités viticoles, ni des gouvernements, ni de l’industrie chimique, ni des scientifiques trop associés à l’industrie. C’est plutôt la pression populaire et la peur de perte de réputation qui seront probablement les principaux moteurs de changements dans le monde vinique de Bordeaux au cours des prochaines années.