Le réchauffement climatique frappe fort et il frappe plus fort encore dans certaines régions.
Les vins ne sont plus les mêmes, quelquefois même plus difficiles à produire.
Le climat se réchauffe, les épisodes d’extrêmes climatiques s’accentuent causant des soucis aux vignerons.
Ils se posent des questions. Est-ce que nos cépages sont toujours adaptés à ce nouveau climat ou au nouveau climat que nous aurons dans quelques années?
C’est le cas dans le Languedoc, en particulier sur le massif de La Clape, près de Narbonne où des vignerons vont tenter des expériences sur de nouveaux cépages, des cépages plus sudistes.
Il fait plus chaud, conséquences les vins sont de plus en plus forts en alcool, moins acides, perdant de leur fraicheur et de leur vivacité.
De plus, la plus grande chaleur fait qu’il y a plus d’évaporation, ceci entraine des problèmes de manque d’eau. On doit donc trouver des cépages qui nécessitent moins d’eau.
Sur La Clape, au sommet, au pied du pech (pic) Redon, le vigneron Christophe Bousquet, président de l’appellation AOC la Clape tente une expérience nouvelle. Il plante cette semaine des pieds de vigne de nero d’Avola de Sicile et de l’assyrtiko de Grèce.
«L’objectif est de voir l’adaptabilité de cépages de régions plus chaudes sur nos terroirs pour essayer d’anticiper l’évolution climatique. Nos cépages actuels risquent d’avoir des difficultés face aux accentuations des températures et des baisses de pluviométrie (problème également des degrés alcooliques en hausses).
Je me suis donc tourné vers l’assyrtyko et le nero d’Avola qui viennent de régions au climat très proche de ce qui se profile dans la Clape.»
Ils ne seront pas produits en AOC, «mais nous somme en train de revoir la liste des cépages pour éventuellement les faire rentrer si les résultats s’avèrent intéressants», dit monsieur Bousquet du domaine Pech Redon.
Ce sera 30 ares de chacun de ces deux cépages.
Une expérience à suivre.