Les vins vendus à la SAQ ont connu une hausse moyenne de 7,63 % au cours de la dernière année fiscale terminée le 31 mars dernier.
Pendant ce temps, les spiritueux n’ont été haussés que de 1,93 % et les bières, cidres, boissons panachées et autres de 1,55 %.
Ce sont là des chiffres préliminaires de la Société des alcools du Québec.
Rappelons que le monopole a procédé à trois hausses de prix l’an dernier.
Au cours des trois derniers trimestres, la société d’État a annoncé des bénéfices bruts en hausse respectivement de 8,1 %; 7,3 % et 6,3 %.
Ce matin, la direction de la SAQ publie un communiqué de presse annonçant qu’elle haussera encore le prix des vins de 3,7 % en moyenne dimanche.
Elle dit qu’elle haussera les prix de 2550 produits courants de 0,78 $ en moyenne. Ce sera probablement sa plus forte hausse des dernières années. Elle ajoute toutefois que les prix de 182 produits diminueront et que les prix de 606 autres produits seront stables.
De plus, 80 autres produits qui sont actuellement en rabais seront haussés le 17 juillet.
Ces hausses affecteront surtout la Bourgogne (+7,7 %); le Beaujolais (+6,4 %) et la Loire (+5,5 %), dit-elle.
La SAQ ajoute de plus qu’elle haussera le prix de 1328 produits de spécialité (Espace Cellier) d’une hausse moyenne de 3,3 % et qu’elle diminuera les prix de 157 autres produits de 2,6 %.
Le ministre des Finances du Québec, Éric Girard, a probablement demandé plus d’argent à sa société d’État. Le contexte est favorable vu la hausse des couts de production dans certaines régions du monde. La direction de la SAQ justifie ces hausses par des «pénuries liées aux matières sèches (bouteilles, bouchons, étiquette, etc.) et la pénurie de main-d’œuvre».
La directrice de la SAQ, Catherine Dagenais, a dit au début du mois qu’elle haussera encore les prix à l’automne et une autre fois d’ici la fin de l’année si elle le juge nécessaire !
L’an dernier, avec des ventes de 3,3 milliards de dollars, le monopole est venu chercher 1,2 milliard de dollars dans les poches des contribuables pour les donner au gouvernement. Ce sera probablement plus cette année et encore plus l’année prochaine.
Ces hausses de prix à répétition nuisent aux ventes de vin. Les ventes de vins diminuent en volume à la SAQ. En effet, ce fut près de 5 millions de litres de moins l’an dernier. (Voir Baisses des ventes de vin à la SAQ, mars 2022)