La division Courrier vinicole de la SAQ organise encore cette année un voyage d’une semaine à Bordeaux. Dix-huit châteaux parmi les plus grands: Latour, Margaux, Pétrus, Mouton, Sociando, Yquem…
L’an dernier, avant de décider de participer à un tel voyage, je cherchais de l’information sur Internet afin de savoir s’il valait la peine de dépenser une telle somme – 4000 $ – pour ce voyage.
Je n’ai alors rien trouvé sur le web, pas de commentaires, pas de comptes rendus de voyage, aucun écrit d’un participant à un voyage précédent.
J’ai fini par y aller après avoir parlé à un collègue qui avait fait la tournée des années auparavant.
Je me suis alors promis de publier quelques commentaires afin d’aider les personnes intéressées à prendre une décision éclairée sur la valeur d’une telle excursion.
Voici donc quelques notes.
Le vin
Le but premier du voyage c’est d’en connaître un peu plus sur ces fameux vins, ces fameux grands crus classés. L’opération 2006 a été très réussie. On apprend beaucoup, on goûte beaucoup, même en barrique. La plupart des maisons qui vous reçoivent sont très généreuses. L’accueil est bien sûr plus chaleureux si faite par le propriétaire ou le vinificateur que par des gens des relations publiques.
Certains châteaux ne font goûter qu’un vin, Yquem et Margaux, alors que les autres sont plus généreux et nous présentent quatre vins et plus.
La nourriture
Superbe et délicieuse. Beaucoup de foie gras. Vin en qualité et en quatité. Les châteaux n’ont pas de cuisine, mais font affaire avec des traiteurs.
Autocar
Le car très confortable permet de faire la sieste entre les visites. Nous ne sommes pas des amateurs de voyages organisés. Mais nous nous sommes laissé conduire.
Le logement
L’hôtel Burdigala, luxe, calme, repos et confort.
Les conjoints
La majorité des participants étaient en couple. Il faut dire que c’est un voyage assez «technique», on parle beaucoup de barrique, de fermentation, de cépages. On visite des caves, des vignes. Ma conjointe moins passionnée de vin que moi a quand même bien aimé le voyage.
Un marathon
On se lève tôt, pour les départs à 7 h 30 on se couche tard vers minuit après la marche digestive. On mange beaucoup et bien, on déguste beaucoup. Toutefois, le plaisir et la production d’adrénaline sont tels que la semaine se passe bien.
Temps libre
Il y en a peu. De toute manière quel château voulez-vous éliminer pour avoir plus de temps pour flâner. Quelques heures pour visiter Saint-Émilion, allez en haut du clocher. Pauillac n’est pas une belle ville.
Le prix
4500 $ pour une personne, 8000 $ pour un couple. Le prix comprend tout. Je ne me souviens pas d’avoir mis la main dans mes poches pour sortir des euros pour autre chose que de la gomme et des piles.
N’oubliez pas l’assurance voyage.
Les accompagnateurs
Denis et Julie, des professionnels, ponctuels, polis, équitables, disponibles, de bons animateurs et compagnons de voyage.
L’ambiance
Tout dépend du groupe. Celui de 2006 était très bien. De presque tous les âges et les métiers. Les gens qui aiment le vin sont des gens très agréables.
Différences
Lynch-Bages et Beychevelle ont été remplacés cette année par Sociando-Mallet, Du Tertre et Giscours.
Mes plus beaux souvenirs
Le repas avec Bérénice Lurton en son château Climens.
Les visites de Brane-Cantenac et de Pontet-Canet.
Le dîner d’accueil (midi) à Carmes Haut-Brion.
Les marches dans Bordeaux la nuit.
La salle de dégustation de Latour.
Les conversations à table avec les compagnons de voyage.
Ma blonde en dégustant le Yquem «C’est bon, on devrait en acheter.»
En résumé
Oui, le voyage vaut vraiment cette somme. Il n’y a pas d’attrapes, pas de faux frais. On déguste beaucoup et bien. La nourriture est superbe. On m’avait dit que les Bordelais étaient snobs, ce n’est pas le cas de ceux que nous avons rencontrés. Donc, un beau voyage qu’on n’oubliera jamais.