Une équipe de la Télévision suisse a fait faire des tests sur les résidus de pesticides dans des vins vendus dans ce pays.
On a testé 20 vins, 13 contiennent des traces de pesticides. La plupart des vins en culture conventionnelle ont des pesticides, sauf trois. Un des vins, un sancerre contient même cinq différents pesticides.
Les vins bios n’en contiennent pas, sauf un.
Donc, trois vins de culture traditionnelle (Australie-Chili-Suisse) ne contiennent pas de pesticides. C’est ainsi possible!
Les résultats sont publiés dans le cadre d’une émission sur le vin. On y parle surtout de l’agriculture biologique et biodynamique. C’est très intéressant.
Quelques produits retrouvés dans les bouteilles, une recherche rapide permet de voir que ce sont essentiellement des fongicides :
procymidone (fongicide), diméthomorphe (contre le mildou), pyriméthanil (contre la moisissure grise), boscalid (fongidice), fenhexamide (fongicide contre le champignon Botrytis cinerea).
Une substance retrouvée dans deux vins, dont un Sangre de Toro est le fongicide carbendazim. Il faut lire la fiche de sécurité du produit, c’est édifiant : «Peut provoquer des altérations génétiques héréditaires. Peut altérer la fertilité. Très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement aquatique… Tenir à l’écart des produits alimentaires, des boissons et de la nourriture pour animaux.»
Plusieurs de ces produits potentiellement cancérigènes avaient aussi été découverts dans des vins français lors d’une recherche précédente du groupe MDRGF.
Le vin mentionné dans l’émission et qui contient le plus de pesticides, le «sancerre cuvée prestige Rimbault 2007», ne serait pas du domaine Roger et Didier Raimbault, dont le sancerre 2006 est distribué en Ontario, mais d’un domaine homonyme.
Vous pouvez visionner la première partie de l’émission In vino veritas (35 minutes), ainsi que des extraits sur le site de la TSR. (Un résumé ici.)