Toute une brique! Près de 1000 pages!
La sélection est faite par les gens du magazine The World of Fine Wine. Il y a là des noms connus dans le monde du vin, tels Clive Coates, Jamie Goode, Joel B. Payne, Tom Stevenson et une trentaine d’autres.
La sélection est très belle, de grands vins et d’autres moins grands qu’il faut découvrir. Bien sûr c’est une sélection faite par un jury anglo-saxon. Ils préfèrent souvent les vins bien en chair aux vins en finesse. C’est aussi le cas de plusieurs d’entre nous.
Même à 1001, on dira qu’il en manque, mais il faut faire un choix à un moment donné.
On y découvre d’ailleurs des choix étonnants tels le Blue Nun et le Mateus rosé. Mais, c’est vrai qu’il faut y avoir goûté. Il y a aussi quelques vins à moins de 10 euros, surtout des espagnols.
Beaucoup de vins de France, d’Italie, d’Espagne et des États-Unis, quelques-uns d’autres pays : du Canada (2 icewines), de la Grèce, du Liban, et même de l’Inde et de l’Angleterre.
Les auteurs mentionnent en général un vin par producteur. Rares sont ceux qui ont plusieurs vins dans cette liste. Michel Chapoutier est de ceux-là avec quatre vins primés, avec Niepoort (5), Valdespino (3), Antinori (2)…
Il y a quelques erreurs, dont le Montus qui s’y trouve deux fois, sous Montus et sous Brumont. La plupart des vins sont classés sous le nom du producteur. Si vous cherchez le Masseto vous allez le trouver sous la lettre T (Tenuta dell’Ornellaia).
On apprend des choses intéressantes. En 1973, lorsque le Stag’s Leap coiffa les plus grands crus de Bordeaux, son vin était issu de vigne n’ayant que trois ans!
Un vin n’a jamais deux fois le même goût
En reprenant l’adage, « il n’y a pas de grands vins, il n’y a que de grandes bouteilles », Neil Beckett nous rappelle que les vins de garde peuvent avoir été mis en bouteille en différents moments « et puis il y a le bouchon ; la quantité d’oxygène qu’il laisse passer est infiniment variable… les bouteilles d’un même vin, y compris de la même caisse peuvent être très diverses. »
« Mais elles diffèrent davantage encore sur le plan subjectif, car il faut également prendre en considération ce que nous-mêmes apportons (ou pas) à la fête — l’appétit, l’enthousiasme, l’expérience, la forme physique, l’humeur. L’atmosphère, la pression, l’humidité, la température de la salle ou du vin, le verre, le menu, le vin précédent, l’eau, le sommelier —toutes ces variables et bien d’autres font en sorte que ce même vin n’a jamais deux fois le même goût. »
Je termine sur deux autres citations : « le producteur, presque toujours, est plus important que l’année de production. »
« Notre souhait est que vous dégustiez un nombre aussi grand que possible de ces vins. »
Voilà qui est fort bien dit, et je vous en souhaite tout autant !
C’est un livre très bien fait qui contribue à nous faire connaître encore un peu plus ce merveilleux monde du vin et des Hommes.
Les 1001 vins qu’il faut avoir goûtés dans sa vie
Collectif sous la direction de Neil Beckett
Traduction de 1001 Wines you must try before you die
Édition Trécarré 2008
959 pages
34,95 $
ISBN 978-2-89568-426-8
En France 33 € chez Flammarion.