Personnaliser les préférences en matière de consentement

Nous utilisons des cookies pour vous aider à naviguer efficacement et à exécuter certaines fonctionnalités. Vous trouverez des informations détaillées sur tous les cookies sous chaque catégorie de consentement ci-dessous.

Les cookies qui sont catégorisés comme « nécessaires » sont stockés sur votre navigateur car ils sont essentiels pour permettre les fonctionnalités de base du site. ... 

Toujours actif

Les cookies nécessaires sont cruciaux pour les fonctions de base du site Web et celui-ci ne fonctionnera pas comme prévu sans eux. Ces cookies ne stockent aucune donnée personnellement identifiable.

Aucun cookie à afficher.

Les cookies fonctionnels permettent d'exécuter certaines fonctionnalités telles que le partage du contenu du site Web sur des plateformes de médias sociaux, la collecte de commentaires et d'autres fonctionnalités tierces.

Aucun cookie à afficher.

Les cookies analytiques sont utilisés pour comprendre comment les visiteurs interagissent avec le site Web. Ces cookies aident à fournir des informations sur le nombre de visiteurs, le taux de rebond, la source de trafic, etc.

Les cookies de performance sont utilisés pour comprendre et analyser les indices de performance clés du site Web, ce qui permet de fournir une meilleure expérience utilisateur aux visiteurs.

Aucun cookie à afficher.

Les cookies de publicité sont utilisés pour fournir aux visiteurs des publicités personnalisées basées sur les pages visitées précédemment et analyser l'efficacité de la campagne publicitaire.

Aucun cookie à afficher.

Aller au contenu

Lorsqu’il fait trop beau, le vin est moins bon!

Il fait beau, il fait chaud, les vins sont bons.
Il fait trop beau, il fait trop chaud, les vins sont moins bons!

Lorsqu’il fait trop chaud, les vins sont moins bons parce qu’ils manquent d’acidité et qu’ils sont trop alcoolisés.

Le réchauffement climatique cause des soucis aux producteurs des régions méditerranéennes.

Le millésime 2009 a été un grand millésime en France. Un grand millésime à Bordeaux et en Beaujolais. Il y a fait plus chaud. Mais ailleurs, là où il fait d’habitude déjà chaud, eh bien, il y a fait un peu trop chaud.

Les raisins perdent alors leur acidité et gagnent trop de sucre. Ça donne après fermentation des vins trop chauds, trop chauds en alcool.

Déséquilibre
«La qualité la plus importante dans un vin est l’équilibre – quand l’acide, les tannins, le fruit, l’alcool et le chêne chantent en harmonie, vous avez quelque chose que vous voulez vraiment boire», nous dit Victoria Moore chroniqueuse vin au journal britannique The Telegraph.

Les oenologues conseillent aux vignerons de récolter le plus tard possible afin d’avoir des raisins les plus mûrs possible. Ce qui était un bon conseil il y a quelques années, l’est-il encore aujourd’hui?

Certains vignerons montent! Pas seulement en renommée, en prix et en estime, mais aussi en altitude. Ces futés cherchent des endroits plus frais, car on sait maintenant que les vins les plus élégants proviennent de baies récoltées en zones fraîches.

Cependant, tous ne peuvent pas prendre de l’expansion en hauteur ou déménager ou attendre un autre cycle climatique. Que peuvent-ils faire alors?

Des vins alcooleux, au fruit mort
Le vigneron ne veut pas avoir de critique comme celle de Mme Moore. «To me such wines are often clumsy: the fruit tastes dead; there’s an untidy roar of hot, sweet, porty alcohol on the finish; elegance and structure are lost, and forget freshness.» (Feeling squiffy? Why wines are getting stronger)

Des vins alcooleux, au fruit mort et sans fraicheur on en voit de plus en plus dans le Rhône et dans le Languedoc. Et je ne parle pas ici des pays plus chauds que sont les États-Unis, l’Amérique latine, l’Afrique du Sud et l’Australie.

Que faire si l’on ne peut pas déménager ses vignes plus haut sur la colline ou sur le versant nord? Il faudra que les vignerons et leurs oenologues trouvent des solutions. Et pas des solutions comme celle que m’a donnée un oenologue de Toscane il y a deux ans qui m’a dit «qu’il n’y a rien à faire, les vins font maintenant 14-15 degrés et le consommateur n’a qu’à en boire moins, c’est tout!»

Les grands crus du Languedoc
Qu’est-ce qui provoque cette montée de lait (d’alcool) d’aujourd’hui?
C’est que je voulais vous parler des grands crus du Languedoc. Oui, il y a un projet de grands crus dans le Languedoc. Je vous en ai déjà glissé un mot. Parmi les grands crus proposés, il y a Corbières Boutenac, Minervois La Livinière, Terrasse du Larzac, Grès de Montpellier, Pic Saint Loup, Pézenas, La Clape, et d’autres…

Alors je suis allé me chercher un vin de ces grands crus en devenir dans le but d’illustrer mon article et je trouve un Domaine de Jonquières 2009, terrasses du larzac, Appellation Languedoc Controlé. À 19,05 $ 
  Le vin dégage des arômes vifs de fruits compotés. En bouche, l’alcool est le premier élément qui nous touche. C’est chaleureux. Il y a tout de même du fruit, du fruit chaud, les tanins sont enrobés, un bel amer en finale, mais l’alcool reprend vite le dessus et déséquilibre le vin. Ce n’est toutefois pas aussi terrible que ce que semble avoir bu Mme Moore, mais ça manque de fraicheur, c’est un peu trop brûlant. Bien sûr en mangeant, on finit par oublier un peu l’alcool, mais il revient tout de même se faire sentir et ça gâche la sauce.  Alc. 14,5 %. 11096132  Bon, mais grand cru, non!

Au moment où on lance un projet de création de grands crus, est-ce qu’il ne serait pas aussi le moment d’entreprendre une réflexion et des recherches menant à un bel équilibre fruit-alcool dans le vin en cette période de réchauffement climatique?  Comment produire des vins plus frais, plus élégants, moins chaleureux, moins capiteux, moins alcooleux lorsqu’il fait trop beau?