Un neurobiologiste français affirme qu’on goûte par les dents.
Selon Patrick Mac Leod, les dents fournissent au cerveau près de la moitié des informations qu’il recueille à propos du goût, le nez apportant la plus grande partie du reste via la bouche. La langue y étant pour très peu comme on le sait.
Assez étonnant, n’est-ce pas?
De plus, selon ce neurobiologiste de l’École pratique des hautes études de Paris, personne ne sent de la même manière que son voisin.
Contrairement à la vision, à l’ouïe et au toucher qui sont presque semblables d’un individu à l’autre et qu’on peut décrire par un langage commun, la perception des odeurs diffère d’une personne à l’autre.
Vision 4, odorat 347
Le génome de chacun de nous compte 4 gènes pour la vision, mais 347 pour l’olfactif.
En somme selon le chercheur, l’expérience olfactive [du goût] est unique à chacun. Il est très difficile de la décrire et de transmettre ce qu’on sent par des mots.
Enfin, M. Mac Leod affirme de plus que les autres sens influent sur l’odorat et le goût. «Ce n’est pas une illusion. Un vin blanc devenu rouge par adjonction d’un colorant sans odeur aura un goût différent.»
Tout ceci est bien intéressant. On comprend là la difficulté pour des dégustateurs de bien décrire et de bien faire comprendre ce qu’on goûte.
Il faut dire aussi pour nuancer les propos que M. Mac Leod que les dégustateurs expérimentés s’accordent en général sur les saveurs dominantes de certains vins. On note souvent la pomme et la mie de pain dans certains champagnes et la banane dans des beaujolais.
Toutefois, je reste sceptique sur la question des dents. J’aimerais en savoir plus. J’attends des précisions de M. Mac Leod.
Sources :
Une drôle d’affaire de goût [Paris Normandie]
Des goûts et des odeurs [Le Soir en ligne]
AFP