Le gouvernement de l’Ontario ne vendra pas son monopole de distribution d’alcool [la LCBO] et ne permettra pas la vente bière dans les épiceries.
Le ministre des Finances de l’Ontario a décidé de passer outre aux recommandations d’un comité d’étude qui affirme que le gouvernement ferait encore beaucoup d’argent en privatisant la LCBO et en permettant la vente de bière et de vin dans les épiceries.
Le comité prétend que le gouvernement ferait 200 millions de dollars de plus en privatisant ses activités de ventes.
Le gouvernement avait donné à un comité de quatre personnes le mandat proposer des moyens de tirer le maximum d’argent de la vente en gros, la vente au détail et la distribution d’alcool aux consommateurs.
La Régie des Alcools de l’Ontario [Liquor Control Board of Ontario] a 5400 employés répartis dans 600 succursales qui rapportent 1,5 milliard de dollars.
La vente des bières canadiennes est controlée par un consortium des grandes compagnies ontariennes de production de bière et se fait dans des magasins appelés Brewers Retail.
L’opinion de Vin Québec
Le mandat du comité était de proposer un système de vente qui permettrait au gouvernement de faire plus d’argent. Le comité n’avait pas le mandat d’étudier le système d’achat, ni le mode de taxe. Il était entendu que le gouvernement conserverait le niveau de taxage très élevé et le monopole de la sélection et de l’achat des vins. La LCBO fait en moyenne 3,27 $ par bouteille de vin.
Du point de vue du consommateur, il n’y a pas grand avantages à privatiser le système de distribution si on maintient un niveau de taxe si élevé et si le gouvernement conserve le contrôle des achats au pays et à l’étranger.
Il ne pourra pas y avoir une réduction substantielle des prix puisque le gouvernement maintiendrait un niveau de taxe si élevé et pourrait même l’augmenter selon ses besoins. Les distributeurs privés devront alors ajouter une marge bénéficiaire qu’assumeront les consommateurs.
De plus, il faut craindre qu’une multitude de plus petites entreprises concurrentielles n’offrent pas une aussi vaste gamme de produits. Les entreprises privées voulant maximiser leurs profits ne rendraient disponibles que les vins qui se vendent le plus facilement, réduisant ainsi la sélection.
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Marc André Gagnon