Une étude publiée cette semaine par l’organisme Alerte aux Toxiques a démontré que de gros producteurs de vin, principalement de Bordeaux, qui déclarent faire une production de vin qualifiée de «Haute valeur environnementale» avaient utilisé des pesticides nocifs pour l’environnement.
Les résultats de l’étude Analyses de résidus de pesticides dans les vins, les résultats : La HVE encore gourmande en pesticides ! ont été publié par un grand nombre de médias de France.
Toutefois, certains de ces producteurs, des oenologues et quelques blogueurs tentent de nier la valeur de cette étude en disant que les résidus de pesticides trouvés dans les 22 vins n’étaient que des traces infimes et peut-être pas dangereuses pour la santé.
Ce qui est possible, mais là n’est pas l’essentiel. Cette étude révèle que le label Haute valeur environnementale n’est pas vraiment ce que le consommateur pourrait s’attendre d’une culture vraiment de haute valeur environnementale. Il y a confusion. C’est un label qui semble trompeur et qui peut induire le consommateur en erreur.
L’étude du groupe bordelais Alerte aux Toxiques a le mérite de nous ouvrir les yeux et d’informer le consommateur. Il faut se méfier de ces expressions ronflantes du genre «haute valeur environnementale». Qu’est ce qu’elles cachent, qu’elle est le but?
Ce label, cette certification, est utilisé par de très gros et très riches producteurs de vin. Ils auraient pourtant les moyens de faire pousser la vigne sans utiliser tous ces produits chimiques de synthèse nocifs pour l’environnement.
Le fond de l’affaire, c’est probablement que plusieurs utilisent un mode de culture intensive, de monoculture. Il n’y a pas de biodiversité dans leurs champs, pas d’arbres, pas de bosquets, pas de haies, pas d’oiseaux. Ils tuent toutes autres vies par la chimie; alors lorsqu’arrive un insecte, une araignée ou toute autre nuisance, il n’y a pas de prédateurs. Il faut donc tout tuer par la chimie. C’est un cercle vicieux.
Alors, «haute valeur environnementale» veut peut-être dire «petite valeur environnementale».