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Privatiser la SAQ

Ce sujet revient encore dans l’actualité !
Comme disait Mme Blancheville, c’est un sujet récurrent !

Pourquoi cette proposition de privatisation de cette société d’État revient-il si souvent dans l’actualité?

On pourrait dire chaque année.

C’est qu’il y a beaucoup d’insatisfactions face à la SAQ et que personne n’y répond favorablement.
Il y a beaucoup de plaintes; mais les autorités semblent fermées à toute amélioration.
Il y a beaucoup de petits et de gros irritants qui pourraient être corrigés, mais on fait face à un mur d’immobilisme.

Des consommateurs et des commerçants proposent des améliorations; mais se font dire non.

Le système de gestion de la SAQ est vu comme étant dictatorial, inefficace, immobile, lourd et encombrant; non-flexible et anti liberté.

Des commerçants voudraient pouvoir commercer plus librement les vins et les spiritueux.

Des vignerons voudraient pouvoir faire livrer leurs vins dans les épiceries et restaurants.

Les restaurateurs voudraient avoir un prix de gros pour les vins et alcools achetés, comme ils l’ont pour tous les autres produits.

Les restaurateurs veulent avoir un accès plus facile aux commandes privées; ne plus avoir à faire timbrer les bouteilles.

Les agences de commandes privées veulent avoir moins de bâtons dans les roues des employés de la SAQ et plus de facilité d’approvisionnement, d’entreposage et de commerces.

Les distillateurs veulent pourvoir commercer plus librement leur gin.

Des commerçants veulent pouvoir vendre des vins dans leurs places d’affaires. Certains veulent devenir cavistes.

Des consommateurs voudraient avoir des vins de meilleure qualité dans les épiceries et pas seulement des vins importés en vrac.

Des vignerons étrangers voudraient avoir un accès plus facile aux consommateurs du Québec et moins de bureaucratie de la SAQ.

Donc, on voudrait plus de liberté, moins de dictature dans le commerce des alcools.

On veut faire le commerce du vin, comme on le fait pour la bière qui n’est pas sous le joug de la SAQ.

En fait ce que veulent la plupart des commerçants, des producteurs, des vignerons, des restaurateurs, des agences et des consommateurs, ce n’est pas la privatisation de la SAQ, mais plus de liberté, moins d’embuches tatillonnes au commerce, moins de bureaucratie, moins de dictature… en somme ils veulent une certaine libéralisation du commerce des alcools.

Ça se fait dans presque tous les pays du monde; ça se fait dans le commerce de la bière au Québec et pourquoi ça ne pourrait pas se faire dans le commerce du vin?

On l’a vu hier, c’est NON. Le ministre des Finances du Québec dit non. « Nous n’avons pas l’intention de nous attaquer ou de modifier le monopole de la SAQ », a dit le ministre Éric Girard qui ajoute la SAQ «amène 1,4 milliard de dollars de dividendes. Ça va jusqu’à 2,2 milliards si on compte les taxes. Et puis on pourrait aller jusqu’à 2,6 milliards si on compte les taxes fédérales. »

Pourtant, c’est une fausse raison, car ce n’est pas la SAQ qui «amène» cet argent, mais plutôt les consommateurs. La SAQ n’est que l’intermédiaire. Elle ne fabrique pas de l’argent, elle le collecte. Même si la SAQ disparaissait, les consommateurs seront toujours là pour payer ces majorations et taxes. La majoration de la SAQ pourrait tout simplement être transformée en taxe.

Le gouvernement fait d’ailleurs beaucoup d’argent avec la vente de cigarettes et d’essence tout en ne vendant pas directement ces produits. Il les taxe et surtaxe tout simplement.

La SAQ dépend du ministère des Finances. Ce n’est pas le ministère de l’innovation, loin de là. Le ministre reçoit et dépense l’argent et n’est pas intéressé au commerce. Il est bien satisfait que ce soit des employés de la SAQ qui taxent et qui taxent plus les pauvres que les riches. En effet, la majoration de la SAQ est plus élevée sur les vins à petits prix que sur les vins de 50 $.

D’un autre côté aussi il y a des gens qui sont satisfaits de la SAQ. Ils ne veulent pas de changements; soit parce qu’ils profitent de la situation actuelle ou soit qu’ils sont craintifs. Craintifs de perdre de l’argent au profit de l’entreprise privée, craintif d’avoir moins de choix; craintif pour les régions; craintes de payer plus cher, etc.

La crainte, la peur et l’ignorance sont de forts freins au changement.

La SAQ est-elle trop dictatoriale ?
Entrevue de 7 minutes sur ce sujet à qub radio.

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Voir aussi

Étude des crédits budgétaires 2023-2024 du ministère des Finances, Commission des Finances, Assemblée nationale- Société des alcools du Québec, 3 mai 2023 | 11 h 19 | Vidéo Durée : 0:44:42

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