3,71 $ c’est le prix moyen payé par les Français pour le vin.
3,71 $, c’est le prix après marges et toutes les taxes sur les vins tranquilles (non mousseux) vendus en France.
C’est ce que révèle France Agrimer dans sa note de conjoncture de la filière vinicole d’avril (3,26 €/litre /.75 x 1,52$).
Ici, au Québec, il n’y a aucun vin à ce prix. Le moins cher est près du double de ce prix à 7,10 $ et encore là c’est un vin désalcoolisé le Ewald Theodor Drathen Vi-No-Ze-Ro Caber. Le vrai vin le moins cher est 2,42 fois le prix moyen de ce que paie un Français, soit 9 $ et c’est un italien le Poggio del Cardinale Montepulciano/Syrah. Le moins cher des vins de France à la SAQ est 9,55 $ et c’est le Mommessin Cuvée Saint-Pierre. Soit deux fois et demie (x 2,57) plus cher que le prix moyen des vins en France.
En Ontario, le vin le moins cher est 6,25 $, c’est un rosé de René Barbier.
Le prix moyen d’un vin acheté en succursale SAQ est quatre fois plus élevé (x 4,27) que le prix moyen français soit 15,86 $, selon le rapport annuel 2013 du monopole d’État.
Le rapport de France Agrimer nous apprend aussi que les ménages français achètent le vin à 32 % en bag in box (une boîte de carton avec un sac étanche à l’intérieur, un vinier).
Nous n’avons pas les moyennes du prix des vins en Italie, en Espagne ou au Portugal, mais il doit être inférieur à 3,50 $. Nous savons toutefois que le prix moyen du vin espagnol exporté en 2013 est 1,4 €/litre, soit 1,60 $ la bouteille (Vinisud). C’est dire combien nous payons cher les vins au Québec.
Le monopole multiplie systématiquement le prix des vins par trois (1/3 coutant + 1/3 marge + 1/3 taxes). La dynamique économique est très différente en France, c’est un régime de commerce libre où les commerçants essaie de vendre le moins cher possible; ici au Québec, c’est le contraire.