Dans le grand public, l’on croit souvent qu’un bon dégustateur est celui qui peut deviner le cépage, l’appellation, le nom du producteur et le millésime d’un vin qu’on lui présente à l’aveugle.
Ce n’est pas ça du tout. Il s’agit ici plutôt d’un jeu de devinette, d’un jeu de hasard. Mais alors qu’est-ce qu’un bon dégustateur?
La blogueuse vin du journal Le Monde nous dit qu’un bon dégustateur est celui qui a un goût constant.
Ophélie Neiman donne l’exemple du Concours mondial des vins de Bruxelles où on vérifie la régularité des testeurs en plaçant deux fois le même vin dans quelques séries. «Le but est de tester la fiabilité du dégustateur et sa capacité à reproduire ses impressions à l’identique, par une note approchante.»
Mme Neiman ajoute aussi qu’un bon dégustateur est celui qui sait expliquer son goût, «savoir expliquer ce qui nous gêne ou nous charme dans un vin.»
Savoir l’expliquer, réussir à se faire comprendre de façon à ce que le consommateur puisse retrouver dans le vin ce qu’écrit le dégustateur.
«Déguster, c’est représenter», dit le chercheur Frédéric Brochet.
Il faut que le consommateur puisse revivre l’expérience décrite par le dégustateur.
Lisez les descriptions des chroniqueurs de vin et déguster les vins commentés vous verrez que même si vous n’avez pas le même goût que ces descripteurs vous comprendrez mieux le vin.
Essayer de découvrir le cépage ou la région peut jouer de mauvais tours. Lorsque l’on croit avoir affaire à un vin de bordeaux, on cherche alors d’autres indices pour confirmer cette impression. On se met ainsi des oeillères ce qui nous empêche de voir les autres éléments qui nous guideraient ailleurs.
On peut continuer à jouer aux devinettes des cépages et des AOC, c’est divertissant et parfois spectaculaire, mais le plus instructif est de se concentrer sur la compréhension et la description du vin qui s’offre à nous.
Ceci nous amène à nous poser une autre question: comment devient-on un bon dégustateur?
La réponse pourrait être: par la pratique, l’étude, la concentration, l’écoute, le doute, la réflexion et on recommence.
La réponse pourrait être: par la pratique, l’étude, la concentration, l’écoute, le doute, la réflexion et on recommence.
Qu’est-ce qu’un bon dégustateur? Ophélie Nieman
La dégustation. Étude des représentations des objets chimiques dans le champ de la conscience. Frédéric Brochet
Modifié en décembre 2023.