Un juge le Los Angeles propose un règlement de 2,1 millions de dollars dans un recours collectif contre les entreprises Gallo et Constellation qui ont vendu du faux pinot noir acheté à la maison Sieur d’Arques à Limoux dans le Languedoc.
Chaque consommateur trompé par cette arnaque pourrait obtenir 21 $ en dédommagement.
Les vins en question étaient de Gallo: Red Bicyclette (2005), Redwood Creek (2005-07), Turning Leaf (2006); de Constellation: Farallon (2006), Rex Goliath (2005-08), Talus (2005-07) ainsi que le Woodbridge de Robert Mondavi dans les millésime 2005 à 2008.
Sur les 2,1 millions prévu pour ce recours collectif, 480 000 $ iront aux avocats et 400 000 $ à la compagnie qui gèrera le fonds, laissant 1,1 million aux consommateurs trompés.
Durant plusieurs années, l’équivalent de 20 millions de bouteilles contenant de la syrah et du merlot étaient vendues sous le nom de pinot à ces deux entreprises américaines. La coopérative Sieur d’Arques, ses dirigeants, le négociant Ducasse et quelques vignerons a été condamné à des amendes et à des peines de prison avec sursis.
Mentionnons ici que le Languedoc produit très peu de pinot noir, ce qui avait éveillé les soupçons des vérificateurs des douanes françaises.
Sieur d’Arques dont la cour a évalué les bénéfices de la supercherie à 1,3 million d’euros a été condamné à une amende de 150 000 euros, après appel.
Nous ne savons pas si ce faux pinot noir a aussi été écoulé au Canada. Toutefois, une affaire étrange est survenue chez nous il y a deux ans. Un vin étiqueté «Beringer, vin du pays d’Oc Pinot noir» était sur les rayons des vins américains à la SAQ. Sur la contre-étiquette on lisait «produit aux États-Unis». Il a été retiré du marché. (Voir Un vin de pays d’Oc, produit des États-Unis)
Pour un rappel de cette affaire, lire: Des peines doublées pour le scandale du faux pinot du Languedoc.
Dans la presse américaine: Fake pinot noir case may soon yield refunds, Los Angeles Times.