J’ouvre une bouteille de Bouscassé du millésime 1998 qui a bien patientée dans ma cave tout ce temps. Et quelle belle surprise! Je découvre un vin mature, qui a bien vieilli et qui a presque les attributs d’un grand vin qui a passé plus de 10 ans en bouteille. Ce 1998 est presque aussi bon que les 1994 et le 1995 dégustés l’an dernier.
Je m’empresse alors d’aller acheter le millésime courant de ce Château Bouscassé. C’est le 2007 qui est sur les tablettes ces jours-ci. Eh bien là, ce fut plutôt une déception. Ce n’est pas que le vin ne soit pas bon, il est bon, mais juste bon, moyen. Il n’est pas du calibre des millésimes passés, peu tannique, moins acide, moins costaud. Je ne crois pas qu’il n’atteindra jamais les niveaux des 1995 et 1998.
Il n’y a pas que l’étiquette qui ait été changée. Le vin aussi. Il est d’un style complètement différent. Il contient moins de tanat, seulement 50 %. Plus moderne, plus rond, de style disons «international», facile et presque quelconque. On ne dirait pas un madiran. Il ressemble à beaucoup d’autres vins modernes: un peu de fruit, un peu de tanin, un peu de saveurs boisées, peu d’acidité, un petit velouté léger.
C’est quand même bon, mais ce n’est plus le Bouscassé d’antan. Il est moins cher et contient plus d’alcool, 13,5 au lieu de 12,5 %.
Servir ce 2007 à 15 °C sur des plats pas trop costauds.
Disponible dans 252 succursales.
