On entend beaucoup parler de bordeaux 2005, mais on en goûte peu. Les grands crus de ce millésime vont arriver plus tard. J’en ai goûté quelques-uns en barrique, il y a quelques mois, et je dois dire qu’ils sont absolument fabuleux. On en reparlera. En attendant ces grands seigneurs, on peut de faire la dent sur les «petits bordeaux» ce ce grand millésime. Il y en a déjà près de 50 à la SAQ ces jours-ci, les prix vont de 12,65 $ à 49,25 $.
Ils sont particulièrement bien réussis dans l’appellation premières-côtes-de-blaye (bla-i-e).
Ce Château Cailleteau en est un bel exemple. C’est un melot d’une belle richesse, au nez fin de fruits noirs et de crème. C’est consistant, bien fait et la texture savoureuse persistent longtemps.
Alc. 13,5 %. Merlot à 85 %, cabernet à 10 % et un peu de malbec. Treize mois en barriques (40 % neuves) 90 % française et 10 % américaine. 40 hectares. 63 000 bouteilles. pH 3,5. Sucre: 1,5 gr/l. Servir à 17 °C.
Accords suggérés par le représentant: lapin sauté au vin rouge, canard rôti du lac de Brome, entrecôte bordelaise, boulettes de viandes et sauce spaghetti, côtelettes et gigot d’agneau.
Il (le Créateur) veut bien nous donner le vin de long vieillissement, de grande classe, destiné aux grandes occasions. Et puis à côté il donne le vin le plus accessible, le vin du dimanche, le vin du repas de tourisme, le vin qui ne demande point un grand recueillement, le vin qui se consomme facilement, le vin qui nous fait prendre patience en attendant ses grands prédécesseurs ou ses grands successeurs.
La Revue du vin de France, février 1932, cité par Martine Coutier dans le Dictionnaire de la langue du vin, CNRS, 2007.
