Meyney fait partie de ces vins qui pendant des années offraient un excellent rapport qualité-prix. Des vins structurés dont le nez ne passait pas inaperçu. On reconnaissait tout de suite l’écurie Cordier au propre comme au figuré. Un parfum de campagne à l’automne. C’était avant les années 90. Les amateurs qui cherchaient un vin avec du caractère étaient bien servis. D’où la surprise avec cette bouteille goûtée récemment. Un vin fermé au nez et à peine un peu de cèdre en bouche. Cette déception était heureusement compensée en partie par la structure qui n’avait rien de la dureté et de la sécheresse de trop de 86. Au contraire, ce vin offrait une belle rondeur sans intervalles. Après trois jours de conservation du tiers restant de la bouteille au frigo et sans en avoir retiré l’air, le vin s’était légèrement amélioré. L’oxydation lui avait conféré des notes de cuir et des herbes séchées étaient apparues à côté du cèdre avec toujours la même rondeur quasi soyeuse en bouche. Le vin va certainement se conserver un autre 3 à 5 ans mais je doute qu’il offrira plus de plaisir.
Cave à 13° C.