Saint-Georges est une appellation satellite de Saint-Émilion. Ils ne sont que 23 producteurs à se partager 183 hectares. Ils veulent faire un vin de grande qualité et limitent donc le rendement à 45 hectolitres à l’hectare. Château Saint-Georges est avec ses 45 hectares la plus grosse propriété de l’appellation. Son 1999 dégage des arômes de petits fruits.
Le voyage semble avoir attendri ses tannins. Ce Saint-Georges est en effet déjà prêt à boire. Ses tannins sont bien présents, mais pas rugueux du tout. De plus, le tout est encore plus agréable avec la nourriture.
Ce Saint-Émilion a bien accompagné un plat de cerf de Boileau à la sauce cassis. Son propriétaire avec qui j’ai dégusté le vin à Montréal, au début novembre, dit que son vin semble plus souple ici après le voyage transatlantique.
Selon M. Georges Desbois, la traversée de l’océan contribuerait à attendrir son vin. Il ajouta même que ce 1999 semble avoir vieilli d’un bon deux ans! Il n’est pas le premier producteur à me dire que son vin goûte très différent ici que chez lui. M. Desbois explique cela par le roulis de la traversée! C’est une théorie intéressante.
Ce vin est composé à 60 % de merlot, 20 % de cabernet et 20 % bouchet. La production est de 225 000 bouteilles par année. Je suggère de le passer en carafe si on veut le boire tout de suite, ou de le laisser en cave encore quelques années. Il n’y a que cinq Saint-Georges-Saint-Émilion actuellement dans le réseau de la SAQ.