Ce Collioure 2007 est un vin aromatique assez gras, mais où l’alcool (13,5 %) domine ce qui le déséquilibre et laisse une sensation brûlante en fin de bouche. (Obturé avec un bouchon de silicone)
Par contre, le 2008 dégusté sur place et bu de nouveau le lendemain dans un restaurant près de Port-Vendres est absolument délicieux.
Il devrait être au Québec ainsi que d’autres vins de cette maison lors du Salon des vins de Montréal en mars prochain.
Ce domaine appartenant à Château de Jau fait de très beaux banyuls.
Les blancs du Roussillon sont peu connus et peu réputés. Il faut dire qu’il fait chaud là-bas et qu’il semble que ce soit difficile de produire du bon blanc.
M. Bernard Dauré, le «big chief» comme on l’appelle là-bas, le père du propriétaire (Simond) des établissements Paulilles et Jau, m’explique qu’il a fallu beaucoup de temps pour réussir un bon blanc. «Jusqu’à l’an dernier, on n’était pas satisfait de notre blanc. Après de nombreuses années d’essais infructueux, on a décidé pour le 2008 de lui faire compléter sa fermentation en barrique de chêne neuf et de le brasser régulièrement (batonnage) pour remettre les lies en suspension. Auparavant, on attendait que sa fermentation soit complétée avant de le mettre en barrique.»
Sur place, j’ai noté le 2008 très bon, soit trois étoiles. L’alcool est notable, mais soutenu par plus de fruits et de belles saveurs de poire. Il est composé de grenache blanc, noir et gris.
La maison fait aussi un vin doux naturel de muscat muté au cognac qui est superbe, le Colliourre rouge 2005 est aussi très bon. À noter aussi leur banyuls blanc, bien fait et original. On devrait voir certains de leurs vins ici au printemps.