Un taux d’alcool de 16,5 %. Un rendement de 20 hl/ha. Donc des raisins deux fois plus concentrés en sucre, en alcool, en extrait.
Le résultat : au nez, on a l’impression d’avoir un porto lvb dans son verre, un nez sucré. En bouche, c’est l’étonnement. Je note «spécial!». Il a de fortes saveurs de cassonade, de cassonade brûlée. De beaux tanins. C’est suave. Ça goûte le chocolat. Je note encore : «de style Nouveau Monde! Un chateauneuf d’Australie?» Il a une grande amplitude en bouche. Une bombe. C’est pesant. Massif. Des saveurs de cerise dans le kirsch. Beaucoup d’extraction. Des dégustateurs l’ont trouvé pâteux. Un a dit qu’il avait la bouche «comme après la piqûre chez le dentiste».
Une très longue finale. Un nez médicamenteux après une bonne aération dans le verre.
Certains vont dire que c’est une caricature du chateauneuf, une exagération.
M. Robert Parker qui lui-même qualifie ce vin de blockuster, d’interprétation moderne de chateauneuf du pape et d’un des trois meilleurs vins de l’appellation, lui donne une fabuleuse note de 95.
Que pensez de ce vin? Est-ce que j’aime ça?
Que servir avec ce monstre? Je n’en ai aucune idée.
Grenache à 60 % et mourvèdre, c’est une des trois cuvées du Clos Saint-Jean.