Le dernier vrai chianti de cette maison.
J’ai bien l’impression que c’est la dernière fois que nous voyons un chianti de cette maison. Dans cette version 2000, c’est un toscan encore classique majoritairement sangiovese.
Un vin de caractère au nez discret, mais à la bouche chaleureuse. Un chianti doté d’une belle acidité comme il se doit. Les tanins sont bien faits et bien appuyés sans être rudes. C’est un vin superbe. Costaud et élégant. J’ai noté «je veux le boire», une note suprême.
Du grand vin.
À carafer, servir à 16 °C.
Ce fut le vin préféré de plusieurs lors d’une dégustation de vins de Toscane organisée par l’Académie du vin de l’Outaouais.
À mettre aussi en cave et à revoir dans deux ans.
Aujourd’hui, ce bon producteur ne fait plus de chianti.
Depuis le millésime 2003, Giampaolo Motta produit ce vin sous l’étiquette IGT, très appréciée aux États-Unis, ce qui lui permet d’utiliser une plus grande proportion de merlot (40 %) et de cabernet sauvignon et de petit verdot (10 %) et surtout de le vendre plus cher. Dans l’échelle de prix des chiantis il le trouvait trop cher, alors que dans la classe des supertoscans, il dit qu’il est parmi les moins chers.
Plusieurs producteurs de Toscane sont d’avis que le merlot va à merveille avec le sangiovese.
Il utilise des techniques modernes : microoxygénation, nombreux batonnages… Oenologue : Carlo Ferrini.
Il obtient ainsi de bien meilleures notes chez les chroniqueurs américains (93-94 au lieu de 88-90)
Alors, apprécions encore un vrai chianti dans ce millésime 2000. Il en reste très peu sur les tablettes. Il est remplacé par le 2004 qui n’est plus un chianti, mais un IGT qui ne contient plus que 50 % de sangiovese.