La première bouteille m’a plu. J’ai demandé à un ami de m’en acheter.
La deuxième est brouillée, avec de fortes odeurs de ferme qui me font penser aux Brettanomyces. La bouche est âcre et amère. Imbuvable.
La troisième est un peu trouble, mais elle sent le solvant à vernis à ongles et la merde (encore Brettanomyces ?). La bouche est âcre et très amère. Imbuvable.
Sur l’étiquette ont lit «Seul apport de sulfites : 1,5 gr/hl à la mise.»
Cépage: cinsault.
Importation privée La QV.
Je crois que je n’ai jamais bu un si mauvais vin de ma vie! Pourtant, j’ai fait du vin il y a 30 ans, mais pas si mauvais que ça. Ceux qui disent que le vin rouge québécois est souvent mauvais: après ça vous allez adorer le vin foxé.
Ajout le 3 juin — Comment expliquer qu’un vin tourne si mal. Voici ce que m’écrit le vigneron Régis Pichon:
«Nous faisons des vins en levures indigènes avec très peu voire pas de soufre du tout et non filtré. Cela les expose parfois (toujours avec des conditions de transport et de conservation particulières comme l’export par exemple) à de rares, mais possibles déviations, car les vins naturels doivent être conservés à une température de 14 ° Celsius maximum, ce qui est loin d’être toujours le cas. Ce qui peut alors prendre le dessus est l’acétate (vernis à ongles) et non les bretts car 2 analyses récentes nous ont confirmé 0 présence.
Je vous prie de croire que nos vins (en dehors de ces problèmes sur quelques bouteilles) donnent du plaisir et parfois même de l’émotion à nos clients. Mais le prix a payer en terme d’image est parfois lourd à porter quand ça goute mal et bien que m’étant obstiné jusqu’à présent dans cette voie, j’ai décidé depuis la vendange 2013 d’ajouter une dose minime de SO2 à la mise (2 gr/hl) et de filtrer légèrement, ce qui devrait nous éviter ces soucis ponctuels, mais pesants, car nous sommes encore un domaine fragile.»