Un vignoble de ville. Une petite propriété de 4,6 hectares enclavée et clôturée de hauts murs entre des maisons dans un quartier de la banlieue de Bordeaux. Le propriétaire, Didier Furt, dit que ça ne lui déplait pas puisque cela a fait hausser la température moyenne de son domaine de quelques degrés. Donc, les risques de gels sont presque inexistants et les raisins mûrissent plus tôt.
Jean de Pontac a donné ce domaine aux pères Carmes en 1584, afin de gagner son ciel, dit-on. Fut-il un grand pêcheur? La propriété est confisquée à la Révolution en 1791. Puis, rachetée au début du 19e siècle par un négociant en vin de Bordeaux, Léon Colin. Le domaine est dirigé aujourd’hui par ses descendants Didier et Caroline Furt.
Ce vin est peu connu, ce qui fait que ses prix sont relativement raisonnables.
Ne pas confondre avec Château Haut-Brion, qui n’est pas très loin.
Lors d’une visite au domaine en octobre 2006, nous avons goûté à quatre millésimes :
2005
Très tannique, profond, riche, un peu dur, en devenir. 55 % merlot, 30 % cabernet sauvignon et 15 % cabernet franc.
2004
Un bouquet très odorant de noix, belles saveurs, long, luxuriant.
2001
Un boisé très riche au nez et en bouche, chaleureux et long.
1999
Belle bouche, plus facile, plus beau que les précédents, rond, long, des saveurs de cuir et de café, belles sensations.
Le 2002, non dégusté, est 72 $ à la SAQ.
Site du domaine Carmes Haut-Brion