Le climat de 2001 a permis de produire des vins remarquables dans le nord de l’Italie. Ce brunello di Montalcino en est un bel exemple. Il est encore dans sa jeunesse, sur le fruit. Il est floral, fruité. On a en bouche de belles saveurs d’épices. C’est un vin costaud.
Il est déjà bon et pourra s’améliorer encore pendant une bonne dizaine d’années.
Le vin est élaboré dans des barriques de 30 à 100 hl pendant deux ans. On n’utilise pas de bois neuf.
Le 2001 qui est déjà disponible en Ontario sera placé sur les tablettes de la SAQ à la mi-novembre.
Brunello di Montepulciano est une appellation de Toscane. La superficie plantée est de 1450 hectares. Il y a 35 ans, il n’y avait que 60 hectares de vigne dans cette zone. Le seul cépage autorisé est le sangiovese grosso qui est ici appelé brunello. Le climat y est un peu plus chaud que dans le reste de la Toscane.
La récolte s’y fait plus tôt depuis quelques années. C’est dû à plusieurs facteurs, dit Piero Antinori, dont la taille de la vigne, la réduction des rendements, le système d’élevage, l’effeuillage. On coupe plus de feuilles pour exposer le raisin à l’air et au soleil. Nous faisons cela maintenant avec des machines très sophistiquées qui permettent non plus seulement de réduire les coûts, mais aussi d’améliorer la qualité.
Il y a quelques années, on devait ajouter des moûts concentrés pour accroître le taux d’alcool. Maintenant, on a trop d’alcool, 14 et 14,5. Cependant, si on réussit à faire des vins équilibrés, alors là ce taux d’alcool a moins d’importance.
Lors d’une verticale de son Pian delle Vigne, son producteur Piero Antinori nous a dit que le 2001 était son préféré. Ainsi, afin de nous démontrer que ce vin vieilli bien, il nous a en fait goûter quelques-uns.
«Ce n’est pas un vin de dégustation, c’est un vin de table, nous dit M. Antinori, ce n’est pas une bête de concours, un vin bodybuildé. Je vise plutôt à produire un vin équilibré, tout en finesse, mais en ayant quand même un caractère assez affirmé.»
Le marquis propose de commencer la dégustation par les vins les plus âgés.
Le 1996 est encore d’un beau rouge foncé, fruité et les tanins sont bien fondus. Il est rond, coulant et il est encore d’une belle fermeté.
Pian delle Vigne est une propriété de 30 hectares qui ont été plantés en 1985. Le premier millésime a été le 1995. M. Antinori ne fait pas de riserva. Toutefois, il dit qu’il a l’intention de le faire dans les grands millésimes. Pour le millésime 2004, on verra peut-être la création du premier Pian delle Vigne Riserva.
Trente autres hectares de cinq clones de sangiovese ont été plantés récemment et permettront d’accroître la production.
Le 1997 dégage des arômes de petits fruits. Il est chaleureux et agréable. Il a de beaux tanins. C’est costaud. Une belle présence et une longue finale. Le millésime 1997 est considéré comme étant le meilleur de la décennie selon le Consorzio del Brunello.
Le 1998 est rouge opaque avec une belle trame tannique. C’est juteux, délicieux et surtout très long.
Le 1999 est gras, minéral et chaleureux. C’est très aromatique. Le plus aromatique de la série. Floral et très ferme. Il est se vend 63 $ à Terre-Neuve.
Le 2000 se présente sur le fruit. C’est riche, suave, séveux. «Il a fait chaud dans la région», dit le marquis. 61 $ au Nouveau-Brunswick, 75 $ en Colombie-Britannique.
Ces Brunello di Montalcino sont des vins tout en équilibre. Ils sont à la fois costauds et souples. Les tanins sont tendres et l’acidité bien dosée fait qu’ils sont très digestes et très agréables à boire. Ce sont des vins dotés d’une belle acidité, 5 g/l minimum. Certains disent que le Brunello di Montalcino est «un vin de méditation».
Dans la région de Montalcino, on produit aussi du Rosso di Montalcino, du Moscadello di Montalcino et du Sant’Antimo.
Pour connaître la disponibilité et le prix de ces vins dans votre région, consultez le site www.globalwinestocks.com
