Il est souvent plus difficile de choisir un bon vin blanc qu’un bon vin rouge. Trop souvent les vins blancs sur notre marché goûtent le bois et l’alcool. D’autres sont tellement acides qu’ils nous font faire la grimace. Il faut les servir gelé pour masquer ces défauts. Il faut dire aussi que le réchauffement climatique et les nouveaux modes de culture et de vinification tendent à donner des vins glycérinés et alcooleux.
Il y a des régions et des producteurs qui s’en tirent mieux que d’autres. Au nord, il y a l’Alsace, et mis à part certains producteurs qui font des vins trop sucrés et qui rebutent les consommateurs d’ici, il y en a qui font des vins plus classiques, plus digestes et plus honnêtes.
La maison Beyer est une de celle-là. Ses vins sont souvent surprenants, surtout compte tenu du prix. Après un Riesling réserve 2005 décevant, le 2006 est succulent.
C’est un vin sec aux saveurs de pêches, de pommes et de litchi. Bien minéral, l’acidité est fine et bien dosée. Un vin savoureux et délicieux. Une finale soutenue. Ne le servez pas trop froid afin de bien en apprécier toutes les saveurs, à 10 °C.
Il a une fine odeur de pétrole. C’est un arôme typique du riesling. Toutefois, ce n’est pas tout le monde qui le perçoit. Pour certains, ça rappelle plus le sapinage, les connifères. On n’a pas tous le même odorat. C’est un peu comme l’odeur de musc. Selon des scientifiques, plus de 40 % de la population ne détecte pas le musc.
Ce riesling d’Alsace viellit bien. Je viens de boire un 2004 d’une grande fraîcheur, minéral à souhait et qui coule très bien. Il a des arômes encore plus pétrolés. On en redemande.
Disponible dans la section des produits réguliers de 353 succursales de la SAQ.
Servir le riesling avec les sushis, fondue chinoise, tapas, raclette, taboulé, volaille, fruits de mer et les poissons. Voir aussi les suggestions du producteur.
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