On en apprend des bonnes en lisant la presse du vin cette semaine.
Comme cette information concernant l’acidification et le sucrage du vin.
On nous a toujours dit qu’on ne pouvait en France à la fois acidifier et sucrer le vin.
En fait, il semble qu’on puisse sucrer le moût (enrichir, chaptaliser), puis acidifier le vin.
Acidifier et sucrer le vin
La règle est la suivante, du moins en Bourgogne: «7. L’acidification et l’enrichissement, sauf dérogation à décider cas par cas, ainsi que l’acidification et la désacidification d’un même produit, s’excluent mutuellement.»
«par contre il est possible, dans ces cas là, par exemple de chaptaliser en moût et d’acidifier en vin car d’un point de vue réglementaire ce sont 2 produits différents !»
Est-ce qu’on peut alors le faire sur deux lots, deux cuves, si on considère que ce sont deux produits différents?
Regarding Additions in Burgundy, Alice Feiring
Si c’est pas pipi de chat c’est pas AOC!
«Ces personnes ont l’appellation Sauvignon (Touraine) parce qu’ils utilisent une levure industrielle qui donne une odeur de pisse de chat. Si votre vin ne sent pas la pisse de chat, vous n’avez pas droit à l’appellation.» (traduction libre)
Ce sont les propos d’une vigneronne, Noella Morantin, interrogée par l’importateur américain Louis Dressner.
La dame dit aussi que si ses vins sont si résistants à l’oxydation ce n’est pas à cause de l’ajout de soufre (seulement 1 gramme), mais à cause du travail à la vigne.
Vin de France from Touraine by Noella Morantin, Louis Dressner Selections
La culture bio plus résistante que la chimique
On nous a toujours dit que la culture bio coûtait plus cher, qu’il y avait plus de perte et que de toute manière on ne pourrait pas nourrir le Monde sans utiliser de pesticides.
Bien, il semble bien que la culture bio soit plus résistante, plus productive et même plus payante que la culture chimique. C’est du moins ce qu’aurait démontré une étude faite sur 1500 fermes de maïs bio de la Saskatchewan.
Study debunks myths on organic farms, Paul Hanley, The StarPhoenix
Le vin canadien a un avenir tout blanc
On entend du bien et du mal du vin canadien. On a rarement l’occasion d’en goûter du bon! mais il semble qu’il ne faille pas perdre espoir. Notre collègue de la Montreal Gazette qui a dégusté plus de 1500 vin du pays cette année (Il a une bonne santé, diront les méchantes langues!) nous prédit un avenir plus radieux.
«Je n’ai jamais été aussi sûr que le Canada va éventuellement produire des vins pas seulement décents, mais de classe mondiale. Le font-ils maintenant? Pas en général, mais je commence à goûter quelques très bons vins.» (trad. libre)
Bill nous dit de surveiller les blancs de cépages alsaciens faits en Colombie-Britannique, les pinots noirs, riesling et chardonnay de l’Ontario, les mousseux de Nouvelle-Écosse et du Québec…
Selon Bill, les rouges canadiens (sauf rares exceptions) n’ont pas d’avenir sur le marché international.
Canadian wines poised to be contenders, Bill Zacharkiw, The Gazette
Inflammation bio bulaire en Champagne
Finalement, une certaine presse nous dit que la Champagne chimique se tourne vers le bio! Plusieurs médias relaient un même texte de l’Agence France Presse triomphalement intitulé Les bulles bio prolifèrent en Champagne (France 24, 7sur7, Science et Avenir, Libération, RTL, 20minutes, même La Presse de Montréal).
BFMTV est moins buleuse en titrant plus simplement «La production de champagne bio progresse».
De son côté, MaxiSciences y va d’un «La Champagne voit pétiller les bulles bio».
En lisant ces textes, on apprend qu’il y a 72 vignerons bio sur les 15 000 que compte la Champagne. Ce sont des petits qui totalisent à peine 300 hectares, soit même pas 1 % de l’appellation. Les 99 % de la Champage sont toujours chimiques. Selon un responsable local l’utilisation de pesticides aurait toutefois diminué de 90 % en 10 ans!
Qu’est-ce que cela donne en tonnes d’insecticides?
Alors, elles sont où ses bulles bio? (Sur les 174 champagnes disponibles dans les magasins du monopole des vins au Québec, il n’y en a aucun classé bio).
La Champagne voit pétiller les bulles bio, MaxiSciences
Bonne lecture!