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Taxes sur l’alcool: bière plainte versus vin silence

Hausse de taxe sur l’alcool, les producteurs de bière se plaignent pendant que les producteurs de vin gardent le silence!

Le gouvernement du Québec a appliqué une nouvelle taxe sur le vin, la bière et les spiritueux le 1er août dernier.

Une taxe de 24 cents sur la bouteille de vin, 5 cents sur la bouteille de bière et 37 cents sur une bouteille de spiritueux.

En même temps, le gouvernement a réduit la taxe que paient les restaurateurs sur ces produits.

Les producteurs de bières réagissent — les restaurateurs se disent contents — les producteurs de vins gardent le silence.

L’Association des brasseurs du Québec fait remarquer que la taxe spécifique sur la bière a augmenté de 57 % en deux ans. La Presse canadienne rapporte que «selon son président-directeur général, Philippe Batani, ces hausses successives ont contribué à « déstabiliser » l’industrie brassicole.» (ici.radio-canada.ca)

Les brasseurs craignent de nouvelles hausses de taxe et ont entrepris des discussions avec le gouvernement. Les brasseurs se sont inscrits au Registre des lobbyistes dans le but de «développer et négocier des moyens d’atténuation des effets des hausses courantes et futures de la taxe spécifique sur les boissons alcooliques sur l’industrie brassicole et ce dans le but d’assurer la pérennité, la durabilité, le développement et la croissance de ce secteur industriel.» (www.lobby.gouv.qc.ca)

De leur côté, les restaurateurs se sont dits heureux de la baisse des taxes. Ils payaient plus cher que les consommateurs. «Dans les faits, pour les restaurateurs, cette harmonisation est synonyme d’une importante baisse. Ainsi pour un litre de bière, le taux de taxe passe de 0,82 $ à 0,63 $ et de 2,47 $ à 1,40 $ pour un litre de vin ou de spiritueux. Au total, pour l’industrie de la restauration, ce sont au moins 27 millions $ d’économie!» (www.restaurateurs.ca)

Par contre, du côté des producteurs de vin, de leurs agences, des deux associations d’agences représentant les producteurs de vin (AQAVBS et RASPIPAV) et des embouteilleurs locaux, c’est silence total!