Je viens de parcourir la dernière édition du catalogue Vintages annonçant l’arrivage des vins du 14 septembre en Ontario.
Une chose me frappe: les vins notés ont presque tous une note de 90 !
D’un sauvignon chilien du Chili à 14 $, d’un mendoza à 15 $, d’un autre mendoza à 16 $, d’un costers del segre à 17 $, d’un pinot ontarien à 32 $, d’un pinot de Sonoma à 32 $, d’un médoc à 32 $, d’un castillon à 44 $, d’un mousseaux ontarien à 45 $, d’un meursault à 50 $; ils ont tous la même note: un beau 90.
Des notes de R. Parker, J. Miller, N. Martin, S. Tanzer, A. Galloni, B. Crosariol, J. Szabo, N. MacLean, etc.
L’on constate tout de même une petite gêne d’un gars du winealign ontarien qui donne un presque 90, soit un 89, à l’industriel Kim Crawford sauvignon.
Ce 90 est bien devenu la note de passage et non plus la note à atteindre.
Que faire pour avoir plus que 90?
Dans ce catalogue, on a deux 94 de Parker. L’un est dit riche, concentré, ferme et corsé; l’autre corsé, opulent avec une finale voluptueuse et luxuriante.
Un de Wine Enthusiast donne un 96 a «une bouche affirmée, opulente et puissante.»
La plus basse note mentionnée, 88, est attribuée à un gewvurzt de l’Ontario dont on dit que «l’acidité est décente».
Entre ces nombreux 90 et ces puissants 94, il y a quelques 92. Il n’y a pas de 99 ou de 100, mais ça viendra sûrement.
C’est en gros la même chose dans le catalogue Cellier de la SAQ du 5 septembre. En effet, 10 des 13 vins notés sur 100 mentionnent 90 ou plus.
Que comprend le lecteur, le consommateur de tout cela? Si tous ces vins se valent quelque soit le prix, alors pourquoi acheter un vin de plus de 20 $ s’il y a tant de vins à 14-15 dollars qui obtiennent la même note qu’eux?