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Un journaliste indépendant

Il est difficile de travailler comme journaliste dans un monde dominé par un monopole.

Et surtout de rester indépendant.

Comme chacun le sait, le monde du vin au Québec est dominé par un monopole commercial exercé par une société d’État, la Société des Alcools du Québec.

Un journaliste qui écrit seulement sur le sujet du vin doit être vigilant s’il veut conserver son indépendance et sa liberté d’informer librement son lecteur qui est de surcroit un consommateur.

Il y a indépendance et aussi apparence d’indépendance.

J’assistais depuis plusieurs années aux dégustations du monopole d’État. Où on invite certains chroniqueurs vin, mais pas tous!
On m’a fait savoir par une tierce personne qu’il n’ y a plus de place pour moi.

Ce que je considérais comme étant un droit semble plutôt avoir été un privilège!

Accepter un privilège de l’unique distributeur de vin, c’est se mettre en position de lui
devoir quelque chose.  Rien de bon pour l’indépendance journalistique!

J’écrivais pour le magazine Cellier de la compagnie qui contrôle le marché du vin au pays et je crois avoir toujours conservé mon indépendance. Mais peut-être pas mon apparence d’indépendance. Je n’accepterai donc plus de contrats de rédaction pour ce magazine.

Je vais me concentrer sur la recherche et l’écriture dans vinquebec.com.
En toute indépendance, je vous l’assure.