Plus personne ne parle de réchauffement climatique à Bordeaux. Les vendanges ne se font plus en septembre, mais en octobre comme dans les années 80 et 90.
L’année 2008 a été une année exécrable, peut-être pire que 2007.
Selon César Compadre, journaliste vin au quotidien Sud-Ouest de Bordeaux, tout ce qui ne devait pas arriver de mauvais pour la vigne et arrivé en 2008. C’est une année contraire à 2000 et 2005. On a tout eu : une météo exécrable, du froid, de la grêle pour certains. On est au niveau de 1992.
On a dû beaucoup traiter, donc beaucoup de chimique. La récolte sera historiquement basse. La météo d’octobre devra être particulièrement clémente.
C’est en gros ce que nous dit M. Compadre dans quatre vidéos diffusées sur le site du journal. Site qui a pris un air de jeunesse ces derniers jours. C’est à écouter : www.sudouest.com
Comme 1988?
De son côté, le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux disait dans un communiqué du 12 septembre que le millésime 2008 tend à ressembler à 1988. «À vingt ans d’écart, la climatologie (températures moyennes, insolation, pluviométrie), les stades phénologiques, les dates de vendanges et de prévision de rendements sont très similaires entre ces deux millésimes.»
Le CIVB ajoute «Cette année, le cycle végétatif de la vigne et l’évolution de la maturation des raisins ont du s’accommoder d’une météo qui n’a pas hésité à jouer au yo-yo avec de soudaines alternances de fortes pluies et d’insolation, de coups de froid et d’épisodes de chaleur.»
Le Conseil prévoyait le 12 que le niveau de récolte sera légèrement inférieur aux années précédentes; soit entre 5,2 et 5,5 millions d’hectolitres au lieu des 6 millions en moyenne pour les cinq années précédentes.