L’opération Vin nouveau 2008 a été un succès au Québec. De dimanche à lundi, 90 % des 42 900 bouteilles se sont vendues.
Il faut dire que cette année, la SAQ n’en a commandé que 4100 caisses. C’était 7000 l’année précédente, 14 000 en 2006.
Au plus fort de la mode vin nouveau, en 2000, les Québécois en avaient consommé 48 000 caisses.
Les gens de la SAQ semblent donc avoir vu juste : 4100 caisses, soit 42 900 bouteilles semblent être la quantité que peut absorber notre marché en ces temps-ci.
Comme le dit Linda Bouchard, responsable des relations avec la presse à la SAQ, « quoiqu’on dise sur le goût de ces vins, ils répondent tout de même à un engouement, à une mode ou à un besoin de fêter à ce temps de l’année. »
La presse française a été très élogieuse encore cette année à l’égard du beaujolais nouveau.
Aux États-Unis, par contre, on a été plus critique. On se demande si ce vin qui devrait être vendu à bas prix ne devrait pas traverser l’Atlantique en vrac en bateau, plutôt que de prendre l’avion. Des collègues américains se disent très soucieux de la pollution, de la dépense d’énergie, de l’empreinte carbone et de l’effet de serre! Lire à ce sujet la sortie de John Bonné dans le San Francisco Chronicle.
D’ailleurs, selon la compagnie Air Cargo Asia Pacific, une partie du beaujolais de la maison Georges Duboeuf a été expédiée aux États-Unis par bateau cette année. Cela a permis de maintenir le prix à 12 $.
Il ne reste donc que quelques bouteilles de ce vin nouveau dans quelques succursales : trois beaujolais et un vino novello. Vous trouverez mes commentaires sur ces vins ici.
En parlant de beaujolais, je viens de feuilleter le nouveau livre intitulé Les 1001 vins qu’il faut avoir goûtés dans sa vie, eh bien, parmi eux, il y a deux beaujolais, pas des nouveaux, des crus, un juliénas à près de 100 $, ainsi qu’un fleurie.