Un lecteur me reproche de ne pas commenter plus souvent de vins blancs
«faible moyenne: un vin blanc par semaine», me dit-il.
Oui, c’est vrai, 1400 vins blancs sur le site actuellement contre 3800 vins rouges.
Mais pourquoi?
Il y a plusieurs raisons à cela.
Disons tout de suite que les vins blancs sont moins populaires que les vins rouges au Québec. Il ne se vend qu’une bouteille de blanc pour trois rouges. Mais là encore: pourquoi?
J’en ai déjà parlé ici en juillet dernier «Difficile de trouver de bons vins blancs?»
Notre climat, notre nourriture ne nous incite par à boire blanc. Pourtant, le blanc va avec tous les plats sauf le steak saignant!
Faible qualité et faible promotion
La qualité? C’est peut-être là que le bât blesse. J’écrivais l’an dernier et je le maintiens encore qu’après 30 ans de dégustation, il est toujours aussi difficile de trouver un aussi grand nombre de bons blancs sur notre marché que de rouges.
Les producteurs et les agences semblent faire moins de promotions pour les blancs que les rouges. La communication sur le blanc est faible.
Ne tirez pas sur les messagers
Si je compile les choix de nos chroniqueurs vin de la fin de semaine dernière, j’obtiens beaucoup plus de suggestions de rouges que de blancs; soit 7 blancs et 17 rouges.
Dans Le Devoir de vendredi dernier: Jean Aubry 1 blanc et 4 rouges;
Dans La Presse, Jacques Benoit: 2 blancs et 3 rouges;
À TVA, Philippe Lapeyrie: 1 blanc et 2 rouges;
Dans la Gazette, Bill Zacharkiw: 5 rouges;
Dans Canoe, Patrick Dézy: 2 rouges;
Par contre, Karyne Duplessis Piché a fait une belle place au blanc la semaine dernière dans La Presse: 3 blancs et 1 rouge;
Dans le Journal de Montréal, les vins des 20 dernières semaines de Claude Langlois: 3 blancs et 17 rouges;
Et le clou qui enfonce le tout c’est François Chartier qui nous dit dans sa dernière chronique de La Presse que «Rouge et poisson? C’est possible».
Dans le site de la SAQ, dans la section des vins tranquilles (format 750 ml), il y a actuellement 2033 blancs et 6022 rouges.
Pourtant, notre diète alimentaire change lentement. Nous mangeons moins de viande rouge et un peu plus de viande blanche, plus de fruits de mer, de poisson, plus de légumes.
Le problème, c’est que l’offre de vin blanc ne semble pas être d’un niveau qualitatif aussi élevé que celle des vins rouges.
Sauvignon party
La semaine dernière, ce ne fut «party de sauvignon», une dégustation de sauvignons, aucun recommandable. Voici les odeurs notées pour ces sauvignons: chaussette sale, vomis, pipi de chat, pelouse, vinaigre, saucisse et pamplemousse!
On produit de gos volumes de vin blanc au grand rendement, des vins verts et aux saveurs plus végétales que fruitées.
Toutefois, parmi cette masse de vins verts, il y a quelques fois des perles de fraîcheur. Nous devons faire un effort supplémentaire pour les découvrir et vous les faire connaître.
Voyez notre section de vins blancs: http://vinquebec.com/vinsblancs
et la sélection de vins blancs de bon rapport qualité-prix: vinquebec.com/vins-blancs-qualite.