Notre technique de dégustation est-elle la meilleure?
Comment juger un vin sans préjugés?
Est-ce que nous jugeons une personne à sa couleur, à sa robe, au galbe de sa jambe, à sa cuisse, ou encore à son odeur du moment?
Pourtant, c’est ce que nous faisons pour le vin, avant même de le mettre en bouche!
Nous savons maintenant que la couleur du vin influence notre goût.
Nous savions que l’étiquette et le prix de ce vin influencent aussi le goût du vin. Notre cortex orbitofrontal (source de plaisir dans notre cerveau) s’active dès qu’il connait le prix du vin et décharge des substances de plaisir dans notre organisme.
Nous savons aussi que si on sent le vin avant de le goûter, on le sentira moins en bouche. On n’est pas des chiens pour renifler. On sent plus par la bouche, par voie rétronasale qu’orthonasal.
Pourtant, nous avons appris à l’école de la dégustation un protocole répété ad nauseam sur la marche à suivre pour déguster un vin. On le regarde, on penche le verre, on examine la robe, puis la jambe et la cuisse, on sent le premier nez, le deuxième, avant même de mettre le vin en bouche.
En suivant ce protocole, nous créons ainsi des attentes, nous nous forgeons des préjugés.
Si nous avions tout faux? Si nous faisons tout à l’envers?
Des découvertes sans préjugés!
Ce qui compte, c’est ce que nous percevons en bouche.
L’odeur au nez est fugace. Elle varie d’une minute à l’autre et selon la température. C’est donc futile. Pourquoi décrire le vin par son odeur à un moment donné. Il faut aller plus loin.
La couleur, ce n’est pas un élément de qualité, c’est tout simplement descriptif.
Faites le test, dégustez à l’envers (ou est-ce à l’endroit?) et vous m’en donnerez des nouvelles.
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