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LE SCANDALE DES VINS EN VRAC À LA SAQ

Nos monopoles des alcools au Canada achètent une grande quantité de vin en vrac à bas prix qu’ils nous revendent à prix fort.

L’an dernier, le Canada a importé 109,7 millions de litres de vin au cout de 92,8 millions de dollars américains selon les chiffres publiés cette semaine par l’Association américaine des économistes du vin dans son compte Twitter. Ces chiffres proviennent de Comtrade.

C’est 0,85 $ américain le litre; ce qui donne 1,11 $ canadien le litre; soit l’équivalent de 0,84 $ la bouteille. Ce vin acheté 84 cents la bouteille nous est revendu de 10 à 15 dollars la bouteille. C’est toute une marge; tout un bénéfice !

La SAQ est un des gros acheteurs canadiens de vin en vrac. Ce vrac provient surtout de l’Australie, du Chili, de l’Espagne, des États-Unis et de la France, selon les données de Wine by Numbers du Corriere Vinicolo.

Ce vrac est embouteillé au Québec par l’une des usines d’embouteillages privées (Artera, Arista, Futailles…) puis acheté par la SAQ qui en vend une partie aux épiciers et une partie est écoulée dans les propres succursales de la SAQ.

Selon les chiffres de la SAQ, ces vins sont embouteillés sous un peu plus de 700 étiquettes; 700 marques.

De plus, tout le vin vendu par la SAQ aux épiciers provient de cet approvisionnement en vrac.

Au cours de la dernière année, la SAQ, selon son dernier rapport annuel, en a vendu 41,7 millions de litres aux épiciers pour un montant de 346,9 millions $. Ce qui donne 6,24 $ la bouteille.

Ce vin est revendu 10-15 $ la bouteille par ces épiciers (voir liste IGA). Spendido (15,19$); Wallaroo (13,19 $)…

La SAQ vend aussi en bouteille de ce vin importé en vrac. Mentionnons Cliff (10,10 $); Lindemans (11,60 $); Boussac; Antoine Bonet; RH Philips (13,20 $); Perón;  Jackson-Triggs; Monkey Bay (13,60 $); Settler’s Cove; Beringer; Lulu B. (11,65 $); Murari; Nobella; Mazzi, Faciés et autres.

Toujours, selon les chiffres de la SAQ, les ventes brutes de vins en vrac et embouteillés au Québec totalisent 650,6 millions de dollars sur les 2,9 milliards $ de vins tranquilles vendus au Québec pour l’année 2018-2019. Ce qui représente selon la SAQ 22,4 % des ventes totales de vin au Québec. (Commission des Finances publiques, Études des crédits SAQ, avril 2019).

Une bouteille sur quatre
Ainsi, presque une bouteille de vin sur quatre vendue au Québec est du vin importé en vrac et qui n’a pas couté cher. D’ailleurs, les plus gros vendeurs en volume sont des vins d’épicerie.

47 cents la bouteille
84 cents, c’est le prix moyen du vin en vrac. Selon les chiffres de Wine by Numbers (WbN), pour le premier trimestre de 2019 (janvier-mars), le prix du vin en vrac exporté par l’Espagne et l’Afrique du Sud est de 47 cents par bouteille.

Le prix moyen du vin en vrac exporté par l’Argentine est de 66 cents;  79 cents de l’Italie;  93 cents de l’Australie; 1,03 $ du Chili et 1,22 $ pour le vin en vrac de la France.

Au cours du premier trimestre de 2019, le Canada a importé du vin en vrac surtout de l’Australie, soit 11 millions de litres; puis 6 millions d’Argentine; 4 du Chili; 3 d’Espagne; 2 d’Afrique du Sud et 1,4 million de litres de France et autant d’Italie, selon les chiffres de WbN.

Au premier trimestre de 2019, le prix moyen payé par les monopoles du Canada pour le vin importé en vrac a été de 1,05 $ le litre; soit l’équivalent de 0,79 $ la bouteille. Le prix moyen qu’elles ont payé pour une bouteille de vin importée embouteillée dans son pays d’origine a été de 5,81 $. (Selon Wine by Numbers, juin 2019).

Dans les deux cas, ces vins peuvent être vendus entre 8 et 16 $ dans les magasins d’État et dans les épiceries.

C’est tout un pactole: du vin acheté, en moyenne, moins d’un dollar la bouteille et revendu de 10 à 15 fois plus cher. Quel est le profit du vigneron là-dedans : quelques sous; quels sont les profits de l’embouteilleur, de la SAQ, de la LCBO et des épiciers : de nombreux dollars.

Le consommateur québécois paie très cher, du vin qui ne vaut pas cher !

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