La Société des alcools du Québec nous vend des vins de dépanneur.
Ce n’est pas un phénomène nouveau, mais il s’amplifie.
La pression du gouvernement sur la SAQ est très forte pour soutirer le plus d’argent que possible de la vente de vin aux Québécois.
Cette année, le ministre des Finances exige plus d’un milliard de dollars.
La SAQ fait donc comme les dépanneurs. Elle achète des vins en vrac à 1 ou 2 dollars de litre, les fait embouteiller au Québec et les vend 14 $ et même 18 $ la bouteille. Le profit est énorme!
Ces vins contiennent beaucoup de sulfites, d’acidité volatile et de sucre résiduel, comme nous le révèle le Journal de Montréal et le Journal de Québec aujourd’hui.
Le journaliste Pierre Couture a fait analyser une dizaine de vins, certains vendus chez les dépanneurs et d’autres à la SAQ. (*) Tous ces vins sont importés en vrac et embouteillés dans une usine au Québec. Les résultats démontrent un fort taux d’acidité volatile, une bonne quantité de sucre résiduel et surtout une bonne dose de sulfites. (voir l’article : Pires que des vins de dépanneur)
Certains de ces vins contiennent beaucoup de sucre résiduel; plus de 4 grammes au litre, ce qui fait qu’on doit y ajouter beaucoup de sulfites pour empêcher la refermentation en bouteille. Un des vins analysés pour le compte du Journal de Québec contient 7,6 g/L de sucre. On y a donc ajouté 243 mg/L de sulfites. C’est beaucoup, mais c’est légal. Ces vins qui contiennent 5 grammes de sucre ne sont plus considérés comme étant secs; alors on y applique la norme plus généreuse en sulfite des vins sucrés.
On en est rendu là au Québec. On baisse la qualité. On ajoute plus de sulfites et on ne le dit pas au consommateur.
Mais qui contrôle qui?
Au Québec, la SAQ achète et vend tous les vins. De plus c’est elle-même qui analyse les vins pour déterminer s’ils sont de bonne qualité. Est-ce qu’il n’y a pas une apparence de conflit d’intérêts? Le laboratoire ne devrait-il pas être indépendant du vendeur?
Transparence
Est-ce que la Société des alcools du Québec devrait être plus transparente et indiquer sur ses bouteilles celles qui sont assemblées ici au Québec.
Les sulfites
Comment boire moins de sulfites?
C’est possible. Voici dans ce texte quelques trucs permettant de découvrir des vins qui en contiennent le moins que possible :
Vous voulez boire du vin avec moins de sulfites
Lire aussi Où va tout le vin en vrac que nous importons au Canada?
(*) Un des vins analysés par le Journal de Québec est vendu à la fois à la SAQ et chez les dépanneurs. C’est le plus gros vendeur au Québec en volume. Le Wallaroo Trail Shiraz (12,49 $ le litre chez IGA, et 12,30 $ le 750 ml dans les SAQ dépôt.
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