La direction de la Société des alcools du Québec a annoncé aujourd’hui à ses fournisseurs qu’elle ne voulait presque plus de hausses de prix sur les vins.
Dans une missive destinée à ses partenaires d’affaires, la SAQ écrit que «Les demandes pour des hausses de prix seront autorisées et analysées deux fois par année».
Ce qui est tout un changement, puisque jusqu’à l’an dernier, la SAQ autorisait des hausses de prix 7 fois par année. Ce qui était perçu comme étant des incitations à hausser les prix. La SAQ envoyait le message qu’elle voulait des hausses afin de faire plus d’argent. (Voir Hausses de prix secrètes à la SAQ! septembre 2013 et Des hausses sur des vins déjà payés, février 2014)
En plus de réduire le nombre de hausses permises, la SAQ impose des conditions à ses deux seules autorisations de hausse de prix de ses fournisseurs, dont une édictant que la hausse ne devait pas dépasser le taux d’inflation du pays du fournisseur. «Le pourcentage d’augmentation devra être égal ou inférieur au taux d’inflation du pays d’origine des 13 dernières périodes.» Le monopole insiste aussi pour que le prix de gros ne dépasse pas celui offert aux autres monopoles canadiens. (Modifications au processus des demandes de changement de prix, Septembre 2017)
Une des hausses sera permise en novembre prochain et l’autre après le dépôt des budgets fédéral et québécois au printemps. Auparavant, les hausses étaient permises en avril, juin, août, octobre, novembre, février et mars. Ce qui a conduit à des prix de détail nettement supérieurs à ceux de la LCBO ontarienne.
Rappelons que la SAQ s’est fait reprocher plusieurs fois d’exagérer les prix; ce qui a découragé de nombreux consommateurs et ralenti les ventes de vin en volume de vin au Québec. (Le système d’achat de gros de la SAQ est vicié, juin 2016).
La direction de la SAQ a depuis changé de cap. En novembre dernier, elle avait déjà annulé 3 hausses prévues et réduit de 1,40 $ le prix de ses 1600 vins les plus populaires. Elle a aussi augmenté son offre de vins à petits prix. (Le nombre de vins à moins de 10 $ multiplié par 6 à la SAQ, juin 2017)
La direction du monopole québécois des vins semble donc maintenant vouloir maintenir ses prix à des niveaux plus acceptables pour les consommateurs québécois.
Dans la série Comprendre la SAQ