Encore une fois, le meilleur «beaujolais nouveau» est italien!
La SAQ nous présente trois vins nouveaux cette année : deux beaujolais et un italien.
Ces trois vins se ressemblent et ont beaucoup de points en commun : fruités, bien acides, peu tanniques; l’après-goût un peu alcooleux, piquants et métalliques. Il faut manger (un saucisson) pour faire disparaître cette dureté. L’italien laisse une plus belle bouche. Il est le seul à avoir une longueur assez agréable. Ces vins ont été dégustés frais à 12 °C. Les deux beaujolais me semblent meilleurs que l’an dernier.
Sauf, l’italien, les deux autres sont très chers : 15 $ équivaut à 10 €.
Novello Botter 2010
Le plus aromatique des trois vins nouveaux présentés cette année au Québec. Des notes de fruits et de légumes au soleil.
C’est juteux, bonbon, pastille aux fruits. Plus rond, plus long et plus facile à boire que les deux beaujolais. Sangiovese, Igt Rubicone de la région d’Émilie-Romagne. Alc. 11,5 %. 10479166 10,20 $
Mommessin Beaujolais Nouveau 2010
Un nez plutôt discret de cerise. Le plus fruité des trois. Gouleyant. Une finale un peu mince et chaude. Alc. 12 %. 10704247 14,95 $
Duboeuf Beaujolais Nouveau 2010
Un nez de fruits et de bananes mûres. Une sensation de perlant en bouche et de crème. Acidité vive. Alc. 12 %. 10704221 15,90 $
Le Mommessin a une capsule à vis, les deux autres un bouchon de plastique.
La SAQ a commandé 25 200 bouteilles du Novello et seulement 7800 bouteilles de chacun des deux beaujolais. La plupart des succursales n’ont reçu qu’une caisse de chaque beaujolais. C’est peu comparé à l’an 2000 avec les 720 000 bouteilles de 14 marques.
La SAQ dit qu’elle ajustera l’opération des prochaines années «en fonction de l’intérêt des Québécois.» Ce qui est intéressant toutefois, c’est qu’elle nous fait remarquer qu’ailleurs dans le monde, à Londres par exemple, les vins nouveaux font leur entrée sur les tablettes «à différents moments de l’année, selon les arrivages.»
Autre fait intéressant, en Ontario aussi, le meilleur «beaujolais nouveau» ne vient pas du beaujolais. Le chroniqueur vin du Toronto Star Gord Stimmell dit avoir préféré le Primeur Syrah-Merlot des pays d’Oc à 9,95 $. Il lui a donné la note de 89+. Ceux qui suivent les chroniqueurs canadiens et américains savent qu’à 90 points ont entre dans la catégorie des grands vins! M. Stimmell a publié ses notes mardi, brisant ainsi de deux jours l’embargo exigé par les commerçants de beaujolais.