La SAQ ne fait pas de tests de dépistage de résidus de pesticide dans les bouteilles de vin distribuées au Québec.
Toutefois, la Société des Alcools n’écarte pas la possibilité de le faire un jour si nécessaire, ou si cela devient une préoccupation des consommateurs.
En Ontario, la LCBO fait ce genre de test. «Si elle détecte un problème de cet ordre dans un vin, elle communique l’information à ses collègues du Québec et des autres provinces», nous dit Linda Bouchard, responsable des relations avec les médias à la SAQ. Mme Bouchard ajoute par contre que «les gens du laboratoire de la SAQ ne se souviennent pas de cas problèmes récents.» La SAQ fait un grand nombre de tests et a déjà d’ailleurs fait des analyses de dépistage de pesticides.
En Europe, la question des résidus de pesticides dans le vin devient de plus en plus une préoccupation des groupes de consommateurs. En France en particulier, on dit craindre les débordements, car l’industrie viticole y est la plus grande consommatrice de pesticide. Elle ne représente que 3 % des surfaces cultivées, mais consomme 20 % des pesticides. Les organismes de régulation européens tentent de limiter le recours à ces nouveaux produits de synthèse dont les effets sur la santé ne sont pas bien connus.
La viticulture n’est pas la seule en cause. Les pesticides sont aussi très utilisés pour la production maraîchère.
Toutefois, selon plusieurs groupes, les limites maximales autorisées de pesticides dans les aliments sont trop élevées. «Pour chaque pesticide, la Commission européenne a identifié le pays ayant la plus mauvaise limite de sécurité et a adopté ce niveau pour les normes européennes», a déclaré à l’AFP, Hans Muilerman, porte-parole de l’ONG néerlandaise Natuur en Milieu.
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