Certains disent que des producteurs de Barolo mettent de la barbera, du bonarda, et même du cabernet sauvignon et de la syrah dans leur barolo ou barbaresco. Ceci afin de les améliorer et de leur donner plus de couleur, plus de tonus, surtout dans les mauvaises années. C’est ce que fait d’ailleurs Angelo Gaja, mais il déclare une autre appellation sur ses étiquettes.
Toutefois, on peut être presque assuré que les deux vinificateurs de ce barolo de la maison Giacomo Borgogno et Figli, messieurs Pressenda et Cristino n’ont pas mis autre chose que du nebbiolo dans leur vin. Il faut vraiment être un barolista pour apprécier celui-ci. Si vous ne l’êtes pas, vous le trouverez asséché, rugueux, manquant de fruit et sans intérêt. Les barolistas vont l’aimer en admettant toutefois que le vin n’est pas vraiment bon dans son état actuel, mais qu’il sera meilleur dans un autre dix ans.
Il faut avoir la foi. On ne peut rien faire d’autre. Vous en avez en cave, alors attendez.
Essayons donc de décrire le vin comme il est actuellement.
C’est pâle, oui comme le sont la plupart des barolos. C’est brillant, pas très aromatique. Encore jeune, ou dans sa période de repli. C’est mince, pas complexe, il le deviendra probablement. Sec, peu fruité, mais tels sont souvent les barolos. Les tanins nombreux sont petits, dans le sens de petites particules, et un peu asséchants. J’ai déjà vu pire. C’est tout de même relativement juteux et d’une certaine suavité. Il s’ouvre très lentement et commence à dégager des arômes d’anis. Il a une belle finale sur les herbes de Provence.
Encore dix ans d’attente!
Le 2001 est 61 $.