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Encore une preuve que la SAQ ne veut pas payer les vins le moins cher possible

Encore une preuve que les dirigeants actuels de la SAQ ne veulent pas payer les vins le moins cher possible.

La SAQ lance un appel d’offres pour deux rosés pétillants pour l’été prochain et elle fixe un prix minimum de 11,95 $. L’appel qui prend vin le 30 juin se lit comme suit:

 

Les offres présentées devront répondre aux critères suivants:
MOUSSEUX ROSÉ
ENVIRON DEUX (2) mousseux rosés
Format : 750 ml
Prix de détail suggéré : entre 11,95$ et 17,95$
Pays : Espagne, Hongrie, Italie
Disponibilité minimale : 1000 caisses standards (9 litres)
Marque : Marque Leader déjà commercialisée à la SAQ
(Appel d’offres produits estivaux mousseux – campagne estivale 2017 (MOUS17))

 

Ainsi, tous les producteurs qui peuvent nous vendre leurs vins moins chers seront refusés ou devront augmenter leurs prix.

 

De plus, c’est ainsi fermer la porte à tous les producteurs qui pourraient vouloir faire une entrée en masse au Québec en nous proposant un premier vin à très bas prix. D’autant plus qu’en exigeant que le vin soit d’une marque «déjà commercialisée à la SAQ» ferme la porte à bien des opportunités.

 

Un producteur qui a un surplus ou qui voudrait faire un rabais pour entrer sur notre marché ne pourra pas nous faire de rabais. Il devra hausser son prix de départ pour atteindre le prix de détail plancher fixé par la SAQ.

 

De plus, on limite l’appel d’offres à seulement trois pays, empêchant ainsi les producteurs du Chili, d’Australie, de  France, de Bulgarie, du Portugal, du Canada et autres de soumissionner.

 

Pourtant, le président de la SAQ a répété à plusieurs reprises dernièrement qu’il voulait avoir les plus bas prix possible. N’est-il pas au courant des pratiques de sa propre entreprise?

 

En agissant ainsi, la SAQ empêche les consommateurs d’avoir un vin à 9, 10 ou 11 $.

La SAQ coince ses fournisseurs dans de strictes catégories de prix.

Est-ce qu’un petit rosé à 10,50 $ est moins bon que le même rosé à 11,95 $.

 

Lorsqu’un consommateur veut avoir une auto, un livre, un téléphone, fixe-t-il un prix minimum?

 

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