Le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB) annonce une production presque record de vin dans la région.
La récolte 2009 est de 1,5 million d’hectolitres. C’est la deuxième plus grosse récolte après 1999 qui était de l’ordre de 1,6 million d’hectolitres.
Le président de l’organisme Michel Baldassin dit à l’AFP que cette production importante n’aidera toutefois pas à maintenir les prix.
«Mais c’est surtout l’export vers les États-Unis et la Grande-Bretagne, nos deux plus gros marchés qui connaissent des difficultés…», a-t-il dit.
En effet, si on regarde les chiffres publiés sur le site même du BIVB, les exportations ont chuté de 24 % en valeur et en volume entre les campagnes 2007-2008 et 2008-2009. Çe fut pire encore en Angleterre avec – 40 % en volume et – 35 % en valeur. C’est du même ordre aux États-Unis avec respectivement -32 et -40 %.
Le Canada aussi achète beaucoup moins de vin de Bourgogne. Notre pays est le septième meilleur client de la Bourgogne, après le Royame-Uni, les États-Unis, la Belgique, le Japon, l’Allemagne et les Pays-Bas.
Le Québec résiste
Les ventes au Canada ont diminué de 14 % en volume et de 21 % en valeur. Ce qui représente 700 000 bouteilles de moins et une réduction des rentrées de 7 millions d’euros.
Le Québec représente 60 % des achats du Canada. «C’est aussi la province où les ventes de Bourgogne résistent le mieux (-2,8 % en volume).»
«C’est au Québec que la consommation est la plus élevée (17 litres/an/habitant), avec une orientation très forte vers les vins de qualité et une préférence beaucoup plus marquée pour les vins français. Ceci explique que la France reste le principal pays fournisseur,» lit-on dans le dernier rapport annuel du BIVB.
«La Bourgogne étant plutôt positionnée sur les segments haut de gamme, elle subit donc sensiblement la situation économique actuelle, d’autant que le dollar canadien s’est légèrement dévalorisé en 2008 par rapport à l’euro. Mais, à moyen terme, avec la montée en gamme du marché, elle dispose d’un vrai potentiel pour commercialiser ses AOC Villages (les AOC régionales représentent, pour l’instant, 3/4 des vins rouges et plus de la moitié des vins blancs de Bourgogne exportés) et, plus globalement, ses vins rouges, couleur dont le Canada est très friand.»
Il est à noter qu’il y a 809 vins de Bourgogne à la SAQ (un peu moins qu’en 2007), de 13,70 $ à 787 $, la plupart sont en petites quantités.
Il faut aussi savoir que parmi le top 10 des meilleurs vendeurs au Québec, il y a deux vins de la Bourgogne, le Brouilly de Georges Duboeuf et le Beaujolais d’Albert Bichot.
Baisse de 19 % des exportations de vins de France
Pour ce qui est des exportations des vins de l’ensemble des régions de France en 2009, on apprend aujourd’hui que la baisse moyenne est de 19 % en valeur, ce qui représente la somme colossale de 5,5 milliards d’euros. Les vins de Bordeaux sont en baisse de 23 %, ceux de Champagne de 28 %.
Quelques chiffres sur la Bourgogne viticole
27 800 hectares, 3 % du vignoble français
177 millions de bouteilles, cont 45 % sont exportées
60 % en blanc
32 % en rouge (et rosé)
8 % en crémant
100 AOC
33 grands crus (1,5 % d ela production)
44 appellations villages et 1er crus (47 %)
23 appellations régionales (51 % de la production)
3800 domaines (dont 1300 metteurs en bouteilles)
250 maisons de négoce
23 caves coopératives.
Des vins de Bourgogne et de Beaujolais à Vin Québec.