Les crus du Beaujolais ont regagné cette année une réputation perdue depuis de nombreuses années.
Plusieurs chroniqueurs vin dont moi-même avons été très surpris de la grande qualité d’ensemble des vins de ce millésime lors du dernier Salon des vins du Beaujolais de Montréal. Qualité remarquable surtout pour les 10 crus de l’appellation. J’écrivais alors «des vins totalement différents des millésimes précédents. Plus foncés, plus gras, plus joufflus, plus d’extraction, vraiment très bons.» (Du très beau beaujolais, qui l’eût cru?)
Est-ce que cette réputation refaite a eu des effets sur les ventes de beaujolais au Québec?
Après l’engouement suscité par ce salon on n’a pas entendu beaucoup parler des beaujolais!
D’après les chiffres préliminaires obtenus jusqu’à maintenant, la hausse des ventes serait de l’ordre d’un peu plus de 4 %.
Mais ce qui frappe à la lecture de ces chiffres c’est l’omniprésence d’un vin, le Brouilly de Georges Duboeuf, qui a lui seul accapare 35 % des ventes de beaujolais au Québec, soit plus de 16 millions de dollars.
Le deuxième est le Beaujolais Villages Georges Duboeuf avec 10 % des ventes totales, suivi du Beaujolais Pisse-Dru Noémie Vernaux (7 %) et du Brouilly Sous les Balloquets Louis Jadot avec près de 6 %.
Puis d’autres vins de Georges Duboeuf pour un total de 20 produits de cette maison comptant pour plus de 52 % des ventes de beaujolais dans la belle province!
Dans les produits de spécialité, le beaujolais le plus populaire est le Brouilly Château de Pierreux avec un peu plus d’un pour cent des ventes (572 000 $).