Des vins à moins de 13 degrés d’alcool

Vous cherchez des vins pas trop bourrés d’alcool?

Des vins à moins de 13 degrés. Ils sont rares!

Il semble qu’ils soient de plus en plus difficiles à fabriquer. Un oenologue viniculteur m’a déjà dit qu’ils deviennent impossibles à faire et qu’il faudra que le consommateur boive moins, voilà tout. Belle réponse!

Il faut dire aussi que ce n’est pas parce qu’un vin affiche plus de 13 % d’alcool qu’il sera déséquilibré. Tout dépendant de la quantité et de la qualité des autres éléments composant le vin : sucre, fruit, extrait sec, acidité, bois, tanins…

Plusieurs personnes recherchent d’ailleurs ses vins plus riches en alcool.

Toutefois, à la longue, on constate que ces vins sont souvent lourds et moins digestes. Ils sont impressionnants en dégustation, mais moins bon aux repas. On s’en lasse.

C’est aussi une mode. Des vignerons essaient de produire des vins au niveau d’alcool le plus élevé possible. Ils obtiennent de meilleures notes des dégustateurs américains.

Autrefois les vignerons étaient payés en fonction du taux d’alcool potentiel de leur récolte. On chaptalise aussi beaucoup. On ajoute du sucre qui une fois fermenté donnera un ou deux degrés de plus. C’était peut-être nécessaire il y a quelques années alors qu’on peinait à atteindre naturellement des vins de 11 degrés.

Mais aujourd’hui, avec les nouvelles techniques de culture de la vigne, les clones sélectionnés, les techniques modernes de vinification, les levures plus performantes et le réchauffement climatique on dépasse souvent les 13 %.

Même là, certains producteurs continuent de chaptaliser. Un producteur de grand vin de Bourgogne m’a dit il y a deux ou trois ans que même lors de grandes années, il ne pouvait pas s’empêcher d’ajouter un peu de sucre pour «aller chercher un petit degré».

On semble être allé trop loin dans ce sens. Des producteurs essaient maintenant de désalcooloser leur vin en utilisant toutes sortes de techniques. (voir On diminue le taux d’alcool des vins)

C’est peut-être le retour du balancier. Des consommateurs demandent maintenant des vins plus légers, plus frais, moins lourds, plus santé. Il en faut aussi pour tous les goûts.