Même des professionnels du vin ne détectent pas tous les défauts du vin!
Vous ne détectez pas le goût de bouchon? L’odeur de moisi, de terre, de banane, de champignon, ni les odeurs pharmaceutiques des Brettanomyces, d’écurie, de cuir?
Ne vous inquiétez pas. Même des professionnels du vin ne détectent pas les odeurs de 2,4,6-trichloroanisole (goût de bouchon); de géosmine (moisi, terreux); d’acétate d’isoamyle (banane); d’éthyl-4-phénol (écurie, cuir) ou encore d’éthyl-4-gaïacol (pharmaceutique)…
C’est ce que nous dit Sophie Tempère qui a fait une étude auprès de 201 grands experts en vin, oenologues, dégustateurs du contrôle des fraudes, viticulteurs et négociants.
«Certains professionnels sont même très peu sensibles à certaines odeurs, donc incapables de détecter certains défauts ou certaines qualités.»
«Certains spécialistes peuvent bien détecter certains types d’odeur et pas d’autres.»
«On a tous un profil de sensibilité différent.»
«On n’a pas trouvé de dégustateur parfait du point de vue de la sensibilité.»
Un espoir: «toutefois, on peut s’entraîner en général à mieux détecter certaines odeurs.»
Sophie Tempère présente sa thèse Dégustation: Métrologie olfactive pour la formation des professionnels dans cette vidéo de 20 minutes dans le site de l’Université de Bordeaux.
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